samedi 1 mars 2008

Anna Freud

Le bien sort du mal, le mal sort du bien, je l'ai déjà écrit quelque part dans ce blogue. Et voici une conception d'Anna Freud (ci-contre) qui montre qu'elle n'a pas été seulement «la petite peste» de la psychanalyse que je condamnais dans ce blogue également (pas la psychanalyse: Mlle Freud) : elle disait en effet

qu’il faut deux coups pour faire un traumatisme : le premier, dans le réel, c’est la blessure ; le second, dans la représentation du réel, c’est l’idée que l’on s’en fait sous le regard de l’autre.


(Rapporté par Boris Cyrulnik (à droite) en mai 2001 dans un entretien qu'il accordait au Monde de l'Éducation no 292).

C'est la raison pour laquelle il ne faut pas enfermer un enfant dans une agression sexuelle qu'il aurait subie en ajoutant notre perception (nécessairement outrée) de la chose à la sienne, plutôt candide et plutôt inoffensive, car alors le traumatisme s'ancre et, avec le passage du temps, s'accroît, menace de devenir inguérissable.


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