Parce que je m'en souviens avec beaucoup de nostalgie, voici un crépuscule sur la mer Tyrrhénienne, quelque part devant la Côte amalfitaine au sud de Naples, en Italie.
Ces bleus exaltés par ces roses donnent à ce paysage des airs de paradis.
Et pour des voyageurs cette Côte est en effet le paradis.
Je ne sais pas si je l'ai déjà cité dans ce blogue mais ce crépuscule s'accorde si bien avec le sonnet «Myrtho» de Gérard de Nerval que je vais le citer encore (on reconnait dans celui-ci certains éléments de la Campanie).
MYRTHO
Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse,
Au Pausilippe altier, de mille feux brillant,
À ton front inondé des clartés d’Orient,
Aux raisins noirs mêlés avec l’or de ta tresse.
C’est dans ta coupe aussi que j’avais bu l’ivresse,
Et dans l’éclair furtif de ton oeil souriant,
Quand aux pieds d’Iacchus on me voyait priant,
Car la Muse m’a fait l’un des fils de la Grèce.
Je sais pourquoi, là-bas, le volcan s’est rouvert...
C’est qu’hier tu l’avais touché d’un pied agile,
Et de cendres soudain l’horizon s’est couvert.
Depuis qu’un duc normand brisa tes dieux d’argile,
Toujours, sous les rameaux du laurier de Virgile,
Le pâle Hortensia s’unit au Myrte vert !
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