Cette photo de Rainer Maria Rilke m'a frappé lorsque je l'ai vue dans un billet récent de Pierre Assouline («La République des livres»).
Grâce à iSplash j'ai redonné au poète les yeux verts qu'il avait selon les témoignages (peut-être sont-ils plus pâles qu'ils étaient en réalité) et je vous cite quelques paragraphes qui me semblent importants des «Lettres à un jeune poète».
Les voici:
Une seule chose est nécessaire: la solitude.
La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne - c'est à cela qu'il faut parvenir.
Être seul comme l'enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elle font.
S'il n'est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d'être près des choses: elles ne vous abandonneront pas. Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays.
Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d'évènements auxquels vous pouvez prendre part.
Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien.
jeudi 18 août 2011
Il y a encore des nuits, il y a encore des vents
heure 00:31:00
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