J'ai traité cette photo de la côte ouest de l'Irlande avec iSplash dont j'ai parlé ici.
Tout est donc gris excepté le ciel bleu et le vert de la mousse et de l'herbe qui s'accroche aux rocs sauvages.
C'est l'Irlande.
On croit apercevoir l'Amérique en scrutant au-delà de la ligne d'horizon.
Illusion !
La petite tour que vous voyez sur le plus haut rocher -édifiée par les bourreaux anglais- interdit l'horizon.
Pour être libre, échapper aux lois meurtrières, il faut ne plus vivre, il faut se jeter dans la mer.
Perdre sa langue !
Émigrer !
Hurler avec les loups !
Peut-être le « Sonnet à la Liberté » d'Oscar Wilde convient-il ici (qui s'applique aussi à ce qui se passe en Syrie et partout où des dictatures massacrent ou espionnent pour garder leur vil pouvoir):
Not that I love thy children, whose dull eyes
See nothing save their own unlovely woe,
Whose minds know nothing, nothing care to know,—
But that the roar of thy Democracies,
Thy reigns of Terror, thy great Anarchies,
Mirror my wildest passions like the sea
And give my rage a brother——! Liberty!
For this sake only do thy dissonant cries
Delight my discreet soul, else might all kings
By bloody knout or treacherous cannonades
Rob nations of their rights inviolate
And I remain unmoved—and yet, and yet,
These Christs that die upon the barricades,
God knows it I am with them, in some things.
Traduction en français
Je n’aime pas tes fils, car ils ne se soucient
Que de leur triste sort, leurs yeux sont sans espoir,
Leur esprit ne sait rien et ne veut rien savoir,
Mais le rugissement de tes Démocraties,
Tes règnes de Terreur, tes grandes Anarchies,
Viennent – comme la mer – mes fureurs refléter,
Et donnent à ma rage une sœur ! Liberté !
Pour cette seule cause, enchante par tes cris
Mon âme qui attend, sinon les rois pourraient,
Grâce à des fouets sanglants, de viles canonnades,
Dépouiller les nations de leurs plus sacrés droits.
Je reste impassible, et, pourtant, au fond de moi,
Ces Christs qu’on voit mourir au front des barricades,
Je suis, en quelque sorte, avec eux, Dieu le sait.
Tout est donc gris excepté le ciel bleu et le vert de la mousse et de l'herbe qui s'accroche aux rocs sauvages.
C'est l'Irlande.
On croit apercevoir l'Amérique en scrutant au-delà de la ligne d'horizon.
Illusion !
La petite tour que vous voyez sur le plus haut rocher -édifiée par les bourreaux anglais- interdit l'horizon.
Pour être libre, échapper aux lois meurtrières, il faut ne plus vivre, il faut se jeter dans la mer.
Perdre sa langue !
Émigrer !
Hurler avec les loups !
Peut-être le « Sonnet à la Liberté » d'Oscar Wilde convient-il ici (qui s'applique aussi à ce qui se passe en Syrie et partout où des dictatures massacrent ou espionnent pour garder leur vil pouvoir):
Sonnet to Liberty
Not that I love thy children, whose dull eyes
See nothing save their own unlovely woe,
Whose minds know nothing, nothing care to know,—
But that the roar of thy Democracies,
Thy reigns of Terror, thy great Anarchies,
Mirror my wildest passions like the sea
And give my rage a brother——! Liberty!
For this sake only do thy dissonant cries
Delight my discreet soul, else might all kings
By bloody knout or treacherous cannonades
Rob nations of their rights inviolate
And I remain unmoved—and yet, and yet,
These Christs that die upon the barricades,
God knows it I am with them, in some things.
Traduction en français
Sonnet à la Liberté
Je n’aime pas tes fils, car ils ne se soucient
Que de leur triste sort, leurs yeux sont sans espoir,
Leur esprit ne sait rien et ne veut rien savoir,
Mais le rugissement de tes Démocraties,
Tes règnes de Terreur, tes grandes Anarchies,
Viennent – comme la mer – mes fureurs refléter,
Et donnent à ma rage une sœur ! Liberté !
Pour cette seule cause, enchante par tes cris
Mon âme qui attend, sinon les rois pourraient,
Grâce à des fouets sanglants, de viles canonnades,
Dépouiller les nations de leurs plus sacrés droits.
Je reste impassible, et, pourtant, au fond de moi,
Ces Christs qu’on voit mourir au front des barricades,
Je suis, en quelque sorte, avec eux, Dieu le sait.
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