Je n'ai pas de sympathie particulière pour Nintendo quoique ses consoles et ses jeux ont sans doute joué un rôle assez important dans la vie de ma famille.
Ma femme a tenu pour son journal une chronique hebdomadaire portant sur les consoles (dont celles de Nintendo) et sur les jeux électroniques (dont ceux de Nintendo) dans les années quatre-vingts et notre fils, avec ses petites mains qui tenaient la manette, lui servait de testeur à cette époque.
Car même si les adultes s'y intéressaient (disons les adolescents), ces jeux étaient présentés comme s'adressant surtout aux enfants. Il fallait donc en faire faire des essais par des enfants.
La maison était remplie de discussions et d'échanges sur les jeux (les innombrables amis de mon fils étaient très heureux de venir eux aussi faire l'essai des consoles et des jeux que les compagnies nous expédiaient en avant-première).
Mais bref, il est question ici dans MacBidouille, de la compagnie Nintendo et de la rapacité de ses actionnaires qui menace son existence.
Ceux-ci exigent le «portage» des jeux de Nintendo sur d'autres «plateformes» matérielles que celle de Nintendo afin d'accroître rapidement la valeur des actions de Nintendo qu'ils possèdent, les revendre aussi rapidement pour engranger les bénéfices et laisser ainsi la compagnie exsangue et sans moyens de rentabiliser ses investissements.
La rapacité des actionnaires -et particulièrement celle des fonds d'investissement des régimes de retraite- voilà la maladie du capitalisme actuel.
La rapacité, voilà le mal et, comme Dieu, elle est partout.
Même chez moi, même chez vous.
Nous en voulons toujours plus pour notre argent, au risque de tarir la source de ce que nous désirons, de couper la branche sur laquelle nous sommes assis.
Tout avoir aujourd'hui sans penser à demain, c'est notre philosophie.
Les actionnaires sont aussi aveugles que les électeurs.
Les uns et les autres nous mènent à notre perte.
Voici le texte de MacBidouille au cas où vous seriez incapable de le lire dans la photo d'écran ci-dessus:
Bloomberg relate que Nintendo est actuellement mis sous pression par certains de ses gros actionnaires, essentiellement des fonds de pension pour changer de stratégie face au portage de ses jeux sous d'autres plateformes. Depuis toujours, Nintendo a refusé de faire tourner ses jeux et personnages phares, Mario, Pokemon... sous autre chose que leurs consoles, les utilisant comme des produits d'appel.
Ces actionnaires veulent que la société abandonne cette politique et aille là où sont maintenant les joueurs, sous iOS ou Facebook.
Ce serait pour Nintendo un revirement sans précédent, mais aussi un risque colossal que cette décision ne leur apporte qu'un répit de court terme et ne participe ensuite à l'effondrement des ventes de leurs matériels. Mais cela ne gênerait certainement pas les fonds d'investissement qui sont justement là pour gagner de l'argent vite et partir aussi rapidement ailleurs.
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