jeudi 27 janvier 2011

Responsabilité des peuples, incohérence des prêtres

Dans ce billet (ici) d'un blogueur associé à Marianne2.fr (il s'agit de celui qui se fait appeler «L'Hérétique») des passages intéressants:
Celui-ci d'abord du blogueur lui-même:

[...] je refuse, comme la doxa ambiante, de dédouaner les peuples de leur responsabilité. L'Italie est comptable de Berlusconi. Le Pakistan de ses islamistes, les Iraniens de leurs mollahs, les Chiliens de Pinochet et de ses salles de torture dans les années 70, et les Tunisiens, enfin, de Ben Ali qu'ils ont soutenu si longtemps avant de le conspuer.
Je crois à la responsabilité collective des peuples autant qu'à la responsabilité individuelle des individus. On peut punir un peuple. Le Japon a été puni, l'Allemagne a été punie, à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale.

Quand il y a élection, ce sont en effet, les peuples qui ont élu ceux qui les dirigent et, éventuellement, les entraînent dans les voies du meurtre collectif et du génocide (cas de Hitler et de Mussolini, par exemple, à l'époque moderne).
Quand il n'y a pas élection, ce sont les peuples qui ont accepté (parfois très longtemps) la dictature (cas de Staline et des peuples de l'Union soviétique, cas de Mao et des peuples de la Chine et, dans ce cas, ce sont les héritiers impénitents de Mao qui persécutent, parmi les Chinois, ceux qui désirent la liberté, et même ceux qui ne la désirent pas).
Et quand un peuple risque sa propre disparition en ne désirant pas (majoritairement) son indépendance, il est responsable de sa propre disparition (suicide collectif en ce cas, et je pense ici aux Québécois).
Quant à la punition du peuple japonais et du peuple allemand, je ne vois pas que cette punition ait été à la mesure de leurs crimes, qui sont inexpiables.
D'ailleurs ils ne regrettent rien, et les Japonais vénèrent encore ceux qui les ont guidé -avec leur complicité active, aveugle- vers ces crimes (voir leurs livres d'histoire).
Autre passage intéressant du billet de L'Hérétique, celui où il rapporte une remarque de Hegel à propos de brahmanes (qui dirigent encore plus ou moins l'Inde et sont, en tous cas, les tenants d'une philosophie de la non-violence et du (pseudo) respect de toute vie, fût-ce la plus infime):

[...] incohérence des brahmanes qui ne marchent pas sur les fourmis mais laissent mourir d'inanition leur semblable s'il est de caste inférieure...

Je vous laisse réfléchir sur ces brahmanes -qui sont en principe, pour la majorité d'entre eux, les prêtres de la religion hindoue- et retrouver leur incohérence dans celles des prêtres d'autres religions.

(Je pense par exemple à ces prêtres d'une religion dont le fondateur aurait dit: «Que celui qui est sans péché jette la première pierre» et qui, se croyant probablement sans péché, condamnent tout ce qui leur déplaît, à eux, au nom de ce Dieu qui serait ce fondateur).

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