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Quand je les ai vus pour la première fois je les ai considérés comme un échantillon de ce que j'appellerais la «quétainerie», le sirupeux, de l'art baroque, telle qu'on la voit par exemple, et abondamment, à Saint-Pierre de Rome.
En voici un de près:
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Aussi, en vous présentant ces vases de Stresa, je vais en plus vous présenter un poème de Paul Valéry, un poème érotique étonnant dans l'œuvre de ce si sérieux poète, chez ce si sérieux théoricien de la poésie.
Ses autres poèmes ont le même effet sur celui-ci que l'art de toute l'Italie sur les vases du rivage du lac Majeur:
Goûter de vitamines
De vos fruits, Jeanne, amande, pêche ou fraise,
On sait la tendre et puissante saveur :
Ils sont de ceux gonflés de ta saveur
Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise.
Le jus Tendresse et puis le suc Amour
Tandis que l'âme avec l'âme roucoule,
Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule,
Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour.
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