mercredi 2 septembre 2009

La Sagrada encore

Je vous ai parlé ce matin de la Sagrada Familia à Barcelone. J'ai trouvé cette maquette de la cathédrale telle qu'on l' imagine dans son état final à l'heure actuelle.
Je vous présente cette maquette afin que vous puissiez voir la cathédrale telle qu'en elle-même l'éternité la change(ra)** peut-être et non pas seulement à travers le prisme de mon opinion personnelle.
Et en voici une autre merveille: sur toutes ses portes, des textes (je ne sais, tirés des Évangiles ou de la Bible) en catalan.
Quelle gloire pour une langue de faire ainsi partie d'une grande œuvre*!
Quelle gloire, pour de textes, de devenir ainsi éternels!


* Et le catalan est si près du français (c'est une langue sœur) qu'on peut lire le texte presque sans dictionnaire: on peut lire ci-haut (entre autres) les paroles de la consécration du vin à la messe.
** Vous ne connaissez peut-être pas le sonnet de Stéphane Mallarmé dont j'imite ici par ce tour de phrase un des vers. J'ai si peur de ne pouvoir retrouver l'occasion de le citer que je vous le cite maintenant:

Tombeau d'Edgar Poe

Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,

Le Poète suscite avec un glaive nu

Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu

Que la mort triomphait dans cette voix étrange!

Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange

Donner un sens plus pur aux mots de la tribu

Proclamèrent très haut le sortilège bu

Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.

Du sol et de la nue hostiles, ô grief!

Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief

Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne

Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur,

Que ce granit du moins montre à jamais sa borne

Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.

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