Je vous ai parlé ce matin de la Sagrada Familia à Barcelone. J'ai trouvé cette maquette de la cathédrale telle qu'on l' imagine dans son état final à l'heure actuelle.
Je vous présente cette maquette afin que vous puissiez voir la cathédrale telle qu'en elle-même l'éternité la change(ra)** peut-être et non pas seulement à travers le prisme de mon opinion personnelle.
Et en voici une autre merveille: sur toutes ses portes, des textes (je ne sais, tirés des Évangiles ou de la Bible) en catalan.
Quelle gloire pour une langue de faire ainsi partie d'une grande œuvre*!
Quelle gloire, pour de textes, de devenir ainsi éternels!
* Et le catalan est si près du français (c'est une langue sœur) qu'on peut lire le texte presque sans dictionnaire: on peut lire ci-haut (entre autres) les paroles de la consécration du vin à la messe.
** Vous ne connaissez peut-être pas le sonnet de Stéphane Mallarmé dont j'imite ici par ce tour de phrase un des vers. J'ai si peur de ne pouvoir retrouver l'occasion de le citer que je vous le cite maintenant:
Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange!
Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief!
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne
Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
mercredi 2 septembre 2009
La Sagrada encore
Tombeau d'Edgar Poe
heure 16:30:00
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