Chacun a son paradis de l'enfance et ce paradis porte un nom, différent pour chacun.
Le mien s'appelait « Villa de la jeunesse » et j'en ai parlé ici.
Pour Marcel Proust, du moins dans ses oripeaux de narrateur d'« À la recherche du temps perdu », c'était Combray (peut-être Illiers quand il s'agissait de Proust lui-même, et non du narrateur de son roman, qu'il ne faut pas confondre avec lui).
Pour John Lennon ce paradis s'appelait « Strawberry Fields » et c'était un orphelinat de Liverpool derrière lequel il jouait enfant, et aux fêtes duquel il participait parfois.
Une partie de Central Park à New York porte le nom de « Strawberry Fields », près du lieu où il habitait et où il a été assassiné.
Peut-être sa mort lui a-t-elle permis de retourner vraiment à « Strawberry Fields » pour y retrouver à jamais (« forever ») le paradis qu'il croyait avoir irrémédiablement perdu.
Mais qu'importe ce que ces noms cachaient : ces lieux sont tous devenus les espaces du rêve, de la nostalgie et du bonheur à jamais (peut-être) perdu (retrouvé un instant dans une chanson, dans un air*, dans un regard, dans un sourire).
Comme je vous l'avais promis ici, je vais vous présenter la chanson « Strawberry Fields Forever » de l'album (vinyle) « Magical Mystery Tour » où, longtemps d'avance, les Beatles pressentaient ce qui allait les réunir plus tard au Cirque du Soleil, peut-être l'un de leurs lointains descendants, et où John Lennon dit sa nostalgie et son regret.
Je vous la présente quant à moi parce que je l'aimais et qu'elle a aimanté un autre paradis, celui de la vingtaine, qui n'en était pas un au moment où je le vivais mais qui l'est devenu maintenant que je l'ai perdu car les paradis sont faits seulement de ce que nous avons perdu, métamorphosé par le souvenir, l'oubli et le regret.
Et voici la traduction que je vous propose. Libre à vous de me proposer des modifications et de me faire des suggestions pour l'améliorer.
Le mien s'appelait « Villa de la jeunesse » et j'en ai parlé ici.
Pour Marcel Proust, du moins dans ses oripeaux de narrateur d'« À la recherche du temps perdu », c'était Combray (peut-être Illiers quand il s'agissait de Proust lui-même, et non du narrateur de son roman, qu'il ne faut pas confondre avec lui).
Pour John Lennon ce paradis s'appelait « Strawberry Fields » et c'était un orphelinat de Liverpool derrière lequel il jouait enfant, et aux fêtes duquel il participait parfois.
Une partie de Central Park à New York porte le nom de « Strawberry Fields », près du lieu où il habitait et où il a été assassiné.
Peut-être sa mort lui a-t-elle permis de retourner vraiment à « Strawberry Fields » pour y retrouver à jamais (« forever ») le paradis qu'il croyait avoir irrémédiablement perdu.
Mais qu'importe ce que ces noms cachaient : ces lieux sont tous devenus les espaces du rêve, de la nostalgie et du bonheur à jamais (peut-être) perdu (retrouvé un instant dans une chanson, dans un air*, dans un regard, dans un sourire).
Comme je vous l'avais promis ici, je vais vous présenter la chanson « Strawberry Fields Forever » de l'album (vinyle) « Magical Mystery Tour » où, longtemps d'avance, les Beatles pressentaient ce qui allait les réunir plus tard au Cirque du Soleil, peut-être l'un de leurs lointains descendants, et où John Lennon dit sa nostalgie et son regret.
Je vous la présente quant à moi parce que je l'aimais et qu'elle a aimanté un autre paradis, celui de la vingtaine, qui n'en était pas un au moment où je le vivais mais qui l'est devenu maintenant que je l'ai perdu car les paradis sont faits seulement de ce que nous avons perdu, métamorphosé par le souvenir, l'oubli et le regret.
Strawberry Fields Forever
Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.
Nothing is real and nothing to get hung about.
Strawberry Fields forever.Living is easy with eyes closed, misunderstanding all you see.
It's getting hard to be someone but it all works out.
It doesn't matter much to me.
Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.
Nothing is real and nothing to get hung about.
Strawberry Fields forever.No one I think is in my tree, I mean it must be high or low.
That is you can't you know tune in but it's all right.
That is I think it's not too bad.
Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.
Nothing is real and nothing to get hung about.
Strawberry Fields forever.Always know sometimes think it's me, but you know I know and it's a dream.
I think I know of thee, ah yes, but it's all wrong.
That is I think I disagree.
Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.
Nothing is real and nothing to get hung about.
Strawberry Fields forever.
Strawberry Fields forever.
Strawberry Fields forever.
Et voici la traduction que je vous propose. Libre à vous de me proposer des modifications et de me faire des suggestions pour l'améliorer.
«Strawberry Fields» pour toujours
Laissez-moi vous emmener car je dois aller à «Strawberry Fields».
Rien n'est réel, pas de souci à se faire
«Strawberry Fields» pour toujours.
Vivre est facile avec les yeux fermés, ne rien saisir de ce qu'on voit
Ça devient difficile d'être quelqu'un mais on y arrive
Ça ne m'intéresse pas beaucoup
Laissez-moi vous emmener car je dois aller à «Strawberry Fields».
Rien n'est réel, pas de souci à se faire
«Strawberry Fields» pour toujours.
Il n'y a personne d'autre dans mon arbre, je pense, je veux dire grand ou petit
C'est-à-dire que vous ne pouvez pas saisir mais ça va
C'est-à-dire que ce n'est pas trop mauvais je pense
Laissez-moi vous emmener car je dois aller à «Strawberry Fields».
Rien n'est réel, pas de souci à se faire
«Strawberry Fields» pour toujours.
Souvent je pense que c'est moi, mais, vous savez, je sais quand c'est un rêve...
Je m'imagine que je te connais, oh oui, mais c'est tout faux
C'est-à-dire que je ne suis pas d'accord, je pense
Laissez-moi vous emmener car je dois aller à «Strawberry Fields».
Rien n'est réel, pas de souci à se faire
«Strawberry Fields» pour toujours.
«Strawberry Fields» pour toujours.
«Strawberry Fields» pour toujours.
je donnerais
Tout Mozart, tout Rossini et tout Weber,Un air très vieux, languissant et funèbre,Qui pour moi seul a des charmes secrets ! »
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