Coups fourrés

Sans doute, les choses se passent-elles aujourd'hui comme à l'époque où j'habitais en France.
La presse taisait, comme aujourd'hui, les écarts dans la vie privée des personnes publiques, en particulier quand ces personnes appartenaient au parti ou à la clique au pouvoir.
Pour celles qui étaient dans l'opposition, on ne disait pas non plus mais on suggérait davantage.
Ici, cet ex-ministre surpris dans une partouze pédophile homosexuelle au Maroc appartient sans doute à la gauche puisqu'on détaille l'anecdote dans «Le Figaro» -lequel, comme à mon époque, n'est pas de gauche.
L'accent, dans les journaux qui tendent vers la gauche, est plutôt mis sur le discours de l'accusateur, Luc Ferry, qui appartient à la droite, quoique essayiste et philosophe (il a été ministre dans un gouvernement de droite), et qui se serait tu si l'ex-ministre concerné avait été de droite.
Comme dans mon temps, on dit peu mais les coups fourrés peuvent être mortels.
On voit tomber quelqu'un tout à coup et la blessure dont il meurt reste invisible.
Comme dans le cas présent.
Perfidie!
Pan! Et l'ex-ministre lance des cris de mort. Il est déjà mort. Et comme je hais ce veule ex-ministre, je suis bien content.
(L'article est ici).