Ce n'est pas une peinture corporelle mais un ensemble intitulé «Les Laudes» de Jean Paul Gaultier (sans trait d'union, ce qui est peut-être significatif) dont l'exposition, «La Planète mode de Jean Paul Gaultier. De la rue aux étoiles», commencera bientôt (17 juin) au Musée des beaux-arts de Montréal.
Cet ensemble transforme celle qui le porte en Vierge Marie, avec auréole et Enfant-Jésus et imitation vitraux, et procède de la même démarche que cette peinture corporelle qui racontait sur un corps féminin l'histoire de «Léda et le Cygne» (je vous en ai parlé ici) et c'est dans cette perspective que je vous la présente.
Mais aussi à cause de l'aspect« sacrilège» de l'ensemble qui me semble révéler ce qu'on oublie trop souvent, c'est-à-dire le sacrilège véritable que les Chrétiens ont commis à l'égard de Jésus-Christ en transformant le message d'amour de celui-ci en instrument de dominations, de richesses, de condamnations, et en métamorphosant le prophète pauvre et humble en impérieux roi de l'univers, le roi riche et doré dont ceux qui se disent ses représentants sont couverts d'or et de pierreries et ne fréquentent que les riches, lui qui soulignait pourtant que son «Royaume n'était pas de ce monde» et qu'il fallait «rendre à César ce qui était à César».
(Il l'ont fait à leur image pour s'absoudre de leur soif et de leur faim des biens de ce monde).
Rappel fondamental même s'il s'est fait de manière inconsciente chez le couturier.
Voici les bannières présentant cette exposition iconoclaste (et d'autres) que j'ai photographiées pour vous dans le hall du Musée:
Voici un zoom sur la bannière de l'exposition de Jean Paul Gaultier à gauche ci-dessus:
lundi 13 juin 2011
Robe iconoclaste
heure 08:55:00
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