On fait comme si les personnages des bandes dessinées (ou des romans ou des films et autres fictions) étaient des personnes réelles, appartenant au même monde que nous.
On ne peut pas dire cela:
Depuis que l'on sait que les Schtroumpfs sont des nazis, communistes et misogynes, nous avons revisité nos classiques. Ou quand on se rend compte que Mickey est un fasciste, Lucky Luke un détraqué sexuel, Astérix un lepéniste, et Gaston Lagaffe un dangereux terroriste de l'ultragauche.
Il est vrai que nous connaissons ces personnages mieux que la plupart des personnes réelles de notre entourage, même que nos amis les plus intimes, même que nous-mêmes, je dirais.
Mais ces personnages sont des réceptacles de nos émotions, de notre intelligence, de nos croyances.
Réceptacles simplifiés afin de nous faciliter la tâche.
Nous projetons sur eux comme sur tout ce (ou ceux) que nous percevons ou connaissons.
Ils ne sont pas coupables, ces personnages, car ils nous permettent, étant ce que nous pensons qu'ils sont, étant ce que nous projetons qu'ils sont, de nous «purger de nos passions», selon l'expression d'Aristote (dans «La Poétique»).
Comme tous les habitants, fictifs ou réels, du monde du divertissement.
(L'article de Slate.fr est ici).
On ne peut pas dire cela:
Depuis que l'on sait que les Schtroumpfs sont des nazis, communistes et misogynes, nous avons revisité nos classiques. Ou quand on se rend compte que Mickey est un fasciste, Lucky Luke un détraqué sexuel, Astérix un lepéniste, et Gaston Lagaffe un dangereux terroriste de l'ultragauche.
Il est vrai que nous connaissons ces personnages mieux que la plupart des personnes réelles de notre entourage, même que nos amis les plus intimes, même que nous-mêmes, je dirais.
Mais ces personnages sont des réceptacles de nos émotions, de notre intelligence, de nos croyances.
Réceptacles simplifiés afin de nous faciliter la tâche.
Nous projetons sur eux comme sur tout ce (ou ceux) que nous percevons ou connaissons.
Ils ne sont pas coupables, ces personnages, car ils nous permettent, étant ce que nous pensons qu'ils sont, étant ce que nous projetons qu'ils sont, de nous «purger de nos passions», selon l'expression d'Aristote (dans «La Poétique»).
Comme tous les habitants, fictifs ou réels, du monde du divertissement.
(L'article de Slate.fr est ici).
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