mardi 15 juin 2010

Rares ont été leurs dimanches qui n'ont pas été sanglants

Ce qui est étonnant c'est qu'on s'étonne qu'une commission d'enquête officielle du gouvernement britannique (nous sommes en 2010) contredise une précédente enquête officielle et en vienne à la conclusion -après 12 ans d'investigations et 30 ans après les évènements- qu'en ce dimanche 30 janvier 1972 (le jour du « Bloody Sunday ») des soldats anglais ont assassiné des civils irlandais désarmés en prétendant qu'ils étaient armés.
Comment des soldats (ou des citoyens) qui sont les héritiers de ceux qui ont massacré pendant tant de siècles des Irlandais désarmés auraient-ils pu ne pas, eux aussi, massacrer des Irlandais désarmés?
Comment auraient-ils pu ne pas eux aussi apporter leur petite contribution au génocide?
Ces habitudes d'assassins et des génocides ils les ont acquises non seulement en Irlande mais sur la Terre entière, Afrique, Asie, Amérique (nous le savons car nous l'avons subi nous aussi en Amérique).
Comment ces soldats auraient-ils pu résister à la force de l'habitude meurtrière puisqu'ils n'ont jamais été punis pour y avoir succombé?
Et que leur peuple, de génération en génération, a fermé les yeux sur les massacres ou les a niés.
Allez voir à l'Abbaye de Westminster toutes les félicitations gravées dans la pierre ou le marbre à la gloire des massacreurs.
Rares ont été leurs dimanches qui n'ont pas été sanglants.
(L'article original est ici).


Fresque représentant les victimes du «Bloody Sunday».
Remarquez-le, il y a des enfants parmi eux.

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