samedi 12 juin 2010

Portes de Québec I

J'avais été ébloui par les portes des maisons irlandaises à Dublin et, surtout, par les photographies qui les présentaient côte à côte dans certains guides touristiques.
Je m'étais dit qu'il y avait sûrement d'aussi belles portes à Québec, une ville ayant subi, comme Dublin, la domination britannique et ayant reçu, comme réfugiés de la Grande Famine, d'innombrables immigrants irlandais.
La seule différence résidant dans le fait que Québec a pu conserver sa langue.
À cause sans doute de la longueur moindre de la domination génocidaire et de la présence d'un ennemi dangereux des Anglais, les États-Unis, aux portes mêmes (c'est le cas de la dire) de Québec.
Mais des génocidaires dominent et sévissent encore : la victoire n'est pas encore définitive.
Et effectivement, au cours de séjours successifs, j'en avais tant aperçu de ces portes que j'avais formé le projet de les photographier.
Projet toujours remis tant sa réalisation demandait de travail et de déambulations, et d'habiletés, sinon de talents, photographiques.
Et puis un livre que j'ai acheté cette semaine l'a heureusement réalisé sans m'attendre.
Je vous en présente six de ces portes. D'autres suivront.
Voyez déjà la variété des styles: ogival, renaissance, baroque, néo-classique, colonial, etc.
Le livre dont il est question vous est présenté ici.


D’une main composée pour moi

Et qu’elle soit faible qu’importe

Cette main double la mienne

Pour tout lier tout délivrer

Pour m’endormir pour m’éveiller
D’un baiser la nuit des grands rapports humains

Un corps auprès d’un autre corps

La nuit des grands rapports terrestres

la nuit native de ta bouche

La nuit où rien ne se sépare
Que ma parole pèse sur la nuit qui passe

Et que s’ouvre toujours la porte par laquelle

Tu es entrée dans ce poème

Porte de ton sourire et porte de ton corps

Par toi je vais de la lumière à la lumière

De la chaleur à la chaleur

C’est par toi que je parle et tu restes au centre

De tout comme un soleil consentant au bonheur


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