mardi 29 juin 2010

Mexique de mes anciennes années

Crédit photo: I. ALVARADO/REUTERS

La photo de la désolation théâtrale de ce Mexicain -cachant son chagrin, peut-être ses larmes, sous son sombrero- lors de la défaite de son équipe au Mondial de «foot» ce weekend me rappelle cette chanson des années soixante que je vais vous faire entendre.
(Tout est théâtre dans le «foot»).
Elle n'a rien de spécial sauf qu'elle est faite de tous les clichés que les autres Occidentaux utilisaient et de tous les préjugés qu'ils entretenaient à l'égard du Mexique et des Mexicains.
Qu'ils confondaient quelquefois avec les habitants de l'Amérique centrale, pas fort en géographie les Occidentaux.
Mais elle est si «années soixante» pour moi (années de ma jeunesse) que cela me suffit pour devenir immoral et vous la présenter (avec ses paroles).
D'autant plus qu'il y a un bel exemple de sombrero dans la photo.
La chanson est interprétée par Marcel Amont.



Un Mexicain basané

Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise, en guise...
En guise, en guise...
En guise de parasol

Il n'est pas loin le soleil de midi
D'après le soleil
C'est formidable aujourd'hui
Ce que j'ai sommeil
L'existence est un problème
A n'en plus finir
Chaque jour, chaque nuit c'est le même
Il vaut mieux dormir
Rien que trouver à manger
Ce n'est pourtant là qu'un détail
Mais ça suffirait à pousser
Un homme au travail

Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise, en guise...
En guise, en guise...
En guise de parasol

J'ai une soif du tonnerre
Il faudrait trouver
Un gars pour jouer un verre
En trois coups de dé
Je ne vois que des fauchés
Tout autour de moi
Et d'ailleurs ils ont l'air de tricher
Aussi bien que moi
Et pourtant j'ai le gosier
Comme un buvard
Ça m'arrangerait bougrement
S'il pouvait pleuvoir

Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise, en guise...
En guise, en guise...
En guise de parasol

Voici venir Cristobal
Mon Dieu qu'il est fier
C'est vrai qu'il n'est général
Que depuis hier
Quand il aura terminé
Sa révolution
Nous pourrons continuer
Tous les deux la conversation
Il est mon meilleur ami
J'ai parié sur lui dix pesos
Et s'il est battu
Je n'ai plus qu'à leur dire adios

Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise, en guise...
En guise, en guise...
En guise de parasol

On voit partout des soldats
Courant dans les rues
Si vous ne vous garez pas
Ils vous marchent dessus
Et le matin quel boucan
Sacré nom de nom
Ce qu'ils sont énervants agaçants
Avec leur canon
Ça devrait être interdit
Un chahut pareil
A midi quand il y a des gens sapristi
Qui ont tant sommeil

Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise, en guise...
En guise, en guise...
En guise de parasol

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