Cher billet de deux dollars

Dans un diaporama (ici), celui que le site 20 minutes.fr appelle un « indigné canadien » se présente la bouche bâillonnée par un billet de deux dollars.
Il a l'air assez ancien ce billet de deux puisque Sa Majesté y apparaît fort jeune (c'est de la reine du Canada que je parle) et que les billets de deux dollars sont disparus depuis un assez grand nombre d'années (que j'évaluerais à au moins dix ans, peut-être vingt, mais sans en être certain).
Cet « indigné » participe au mouvement «Occupy Bay Street»
(La Bourse de Toronto se trouve sur Bay Street et les Canadiens ne manquant jamais l'occasion d'imiter les Étasuniens le plus exactement possible reprennent (ou presque) « Occupy Wall Street » par cette expression).
En se bâillonnant ainsi avec ce billet, l'« indigné » proteste contre les pouvoirs outranciers de l'argent et, sans doute, contre le gouvernement conservateur de Sa Majesté canadienne.
Les membres de ce gouvernement doivent tout de même être comblés de voir ainsi Sa Majesté mise en évidence lors de cette manifestation -même si celle-ci est dirigée contre leurs politiques- car ils passent le plus clair de leur temps à réintroduire le mot « royal » dans toutes les institutions qui dépendent d'eux (aviation, marine, d'autres encore) et des portraits de Sa Majesté dans tous les bâtiments officiels canadiens: ministères, ambassades, bureaux de poste et j'en passe et j'en passe.
Voir le portrait de Sa Majesté brandi par leurs opposants, quel infini bonheur pour eux !
Ils ont accompli le devoir qu'ils s'étaient fixé (secrètement) lors des élections du printemps, ils peuvent maintenant se reposer sur leurs lauriers.
Que je vous présente l'avers et le revers de ce billet si cher aux cœur des ministres canadiens, d'autant plus que Sa Majesté a l'air d'y avoir quarante ans :