dimanche 23 octobre 2011

Des liens indénouables

C'est une pensée pleine du volontarisme étasunien: on ne peut choisir sa mort mais on peut choisir sa vie.
D'abord, sa mort, on peut la choisir car on peut décider à l'instant de sa manière et de son moment si on choisit de se la donner soi-même. Cela s'appelle le suicide.
Je ne suis pas en faveur du suicide excepté en certaines circonstances (maladie dégénérative, souffrances insupportables) et j'aimerais bien qu'il existe une loi sur le suicide assisté pour rendre la chose plus facile dans ces circonstances.
Sa vie, en revanche, dépend beaucoup des hasards et des circonstances, dépend de soi mais plus encore des autres.
On ne peut choisir que d'assumer les hasards et les circonstances qui nous ont fait et ont agi sur nous.
Quelqu'un croyait-il que Joan Baez était aussi soumise à la philosophie que ses compatriotes adoptent en général et qu'elle avait profondément ancré en elle la philosophie égocentrique et fausse du «self-made man» ou de la «self-made woman»?
De forts liens nous attachent à la nation dont nous sommes issus.

Indénouables!
Quelle que soit notre volonté...

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