Le vol des oies qui nous quittent pour l'hiver

J'ai creusé un trou hier dans mon jardin.
C'était pour y planter des pivoines que j'ai achetées l'été dernier (à la ferme « Les Fleurs Maltais » dont j'ai déjà parlé ici).
J'ai cru creuser ma tombe, tellement j'ai dû travailler à couper d'énormes racines appartenant à je ne sais quel arbre (je soupçonne un érable, espèce que je déteste particulièrement pour diverses raisons mais surtout parce que ses racines sont nuisibles).
J'ai réussi, non sans douleurs sur tout le corps, et il ne me reste qu'à trouver un emplacement pour la glaise que j'ai pelletée hors du trou pour la remplacer par du terreau.
Heureusement le temps était beau : du soleil mais de la fraîcheur.
Temps céleste !
Et dans le ciel le spectacle toujours magique des oies qui, en prenant leur position caractéristique, quittent nos contrées nordiques, hélas, pour aller prendre leurs quartiers d'hiver vers le Mexique ou le sud des États-Unis.
Leur départ annonce l'hiver qui viendra bientôt (c'est la raison pour laquelle j'ai écrit « hélas » car je n'aime pas beaucoup l'hiver, pourtant la saison de la lumière -neige, soleil et ciel bleu- mais aussi la saison du froid).
J'avais mon appareil et quand je les entendais s'encourager dans le lointain je m'arrêtais de creuser pour les photographier au moment où elles passaient au-dessus de moi.
Vous voyez une des photos ci-dessus : remarquez le ciel bleu et les nuages blancs et remarquez la position de vol des oies. C'est une sorte de grande aile en forme aérodynamique de «V» dont un des bras est plus court.
Que cette forme est belle!
Voici d'autres photos : un zoom sur le groupe de la première photo, et la photo d'un autre groupe, plus désorganisé ou en voie de réorganisation peut-être, entre les branches de deux ormes qui vont bientôt mourir :

Leurs coins-coins calmes étaient comme un appel à partir.
Pour moi, fatigué et essoufflé comme j'étais, un appel à partir au pays du repos éternel peut-être, mais en volant comme elles, dont les humains se sont inspirés pour imaginer les anges.
Voler comme un ange, ne plus pelleter !