jeudi 22 septembre 2011

Municipalerie

Je ne sais pas quel est le premier fonctionnaire municipal qui a eu l'idée de cette phrase (ou serait-ce un maire? Ou un conseiller?).
Mais je crois que celui-là, quel qu'il soit, ne savait manifestement pas ce qu'il disait.
Et tous les fonctionnaires municipaux dans les villes et villages du Québec ne le savaient pas non plus qui ont repris la même formule sur leurs panneaux (la plupart d'entre eux ont joué aux perroquets ou ont aveuglément suivi les ordres de leur maire qui ne sait pas plus parler -ou écrire- qu'eux).
Misère de la politique et de l'administration municipales au Québec!
Ainsi rédigée, cette phrase insinue que les messieurs qui habitent la rue où est affiché le panneau qui la portent sont peut-être des cocus, et leurs épouses peut-être des femmes adultères.
Et que ces femmes ont peut-être trompé leurs cocus époux avec celui qui passe en voiture dans leur rue, auquel ces dames ont peut-être donné un enfant.
Enfin cette phrase insinue aussi (elle est très riche de significations cette phrase) que les enfants qui vivent dans cette rue sont peut-être des enfants illégitimes.
(Les trois point ajoutent encore de la force à l'insinuation).
Le fonctionnaire municipal (ou maire ou conseiller) aurait évité toutes ces insinuations s'il avait connu le français (ou avait interrogé quelqu'un qui le connaissait) et s'il avait plutôt écrit «Attention aux enfants, il y a peut-être le vôtre parmi eux».
Misère!

P.S. Quelqu'un me signale qu'il y a quand même une certaine ambiguïté dans ma proposition. Je le concède. Cessons donc de vouloir impliquer l'automobiliste: «Attention, enfants. Réduire la vitesse» pourrait être un excellent message. Seuls les fous ne font pas attention aux enfants, même à ceux des autres.

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