Dans ce livre, « Crimes, mystères et passions oubliés » de Raymond Ouimet, dont Louis Cornelier fait un compte rendu ici dans «Le Devoir» , cette évocation de l'orgueil ou de la stupidité d'un juge :
En 1929, à Montpellier, [...] dans la région de l'Outaouais, Marie Beaulne, une femme pauvre à la « sexualité gourmande », et son amant, Philibert Lefebvre, sont condamnés à mort pour l'empoisonnement à la strychnine du mari, Zéphyr Viau. « Dieu seul donne la vie, et Dieu seul a le droit de la reprendre », déclare le juge en les envoyant à la potence.
L'auteur de s'interroger :
Était-il conscient que son geste contredisait ses paroles, demande Ouimet, en rappelant que, déjà à l'époque, plusieurs voix s'opposaient à la barbarie de la peine de mort.
Ou, comme la plupart des juges québécois, nommés par brigue politique et inamovibles, excepté par leurs pairs qui sont comme eux, se prenait-il, sans douter un seul instant, pour Dieu lui-même.
Et donc, en droit, de condamner à la mort.
Il partageait cette conviction avec le curé et le médecin québécois.
Je ne sais pas si les choses ont changé aujourd'hui (ce procès avait lieu au début du 20e siècle, au temps où la peine de mort était encore légale au Québec) mais les gens investis d'une autorité quasi divine se prennent souvent pour Dieu.
Et pas seulement les Québécois...
En 1929, à Montpellier, [...] dans la région de l'Outaouais, Marie Beaulne, une femme pauvre à la « sexualité gourmande », et son amant, Philibert Lefebvre, sont condamnés à mort pour l'empoisonnement à la strychnine du mari, Zéphyr Viau. « Dieu seul donne la vie, et Dieu seul a le droit de la reprendre », déclare le juge en les envoyant à la potence.
L'auteur de s'interroger :
Était-il conscient que son geste contredisait ses paroles, demande Ouimet, en rappelant que, déjà à l'époque, plusieurs voix s'opposaient à la barbarie de la peine de mort.
Ou, comme la plupart des juges québécois, nommés par brigue politique et inamovibles, excepté par leurs pairs qui sont comme eux, se prenait-il, sans douter un seul instant, pour Dieu lui-même.
Et donc, en droit, de condamner à la mort.
Il partageait cette conviction avec le curé et le médecin québécois.
Je ne sais pas si les choses ont changé aujourd'hui (ce procès avait lieu au début du 20e siècle, au temps où la peine de mort était encore légale au Québec) mais les gens investis d'une autorité quasi divine se prennent souvent pour Dieu.
Et pas seulement les Québécois...
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