jeudi 26 août 2010

À bas la répression!

Voici le texte de présentation de ce numéro de «Books».
Comme je suis absolument d'accord avec les conclusions de ce numéro («Oui, il faut légaliser l'usage personnel des drogues, quelles qu'elles soient, comme on l'a fait pour la consommation de l'alcool»), je vous donne aussi la référence à l'article du NouvelObs.com qui reproduit l'étude du cas du Portugal où la décriminalisation de la consommation a abouti à des résultats éclatants (c'est ici)

La meilleure approche est de légaliser toutes les drogues, de les taxer, de les réglementer et de les contrôler. » Qui dit cela ? Norm Stamper, l'ancien chef de la police de Seattle, aux Etats-Unis, qu'on ne peut guère soupçonner de laxisme en la matière. Aussi étonnant que cela puisse paraître, une forme de consensus est en train de se dégager parmi les gens qui ont étudié un peu sérieusement la question. Des personnalités aussi différentes que Gary Becker, prix Nobel d'économie, les écrivains Vargas Llosa et Carlos Fuentes (pourtant rarement d'accord entre eux), le politologue Francis Fukuyama, le magazine The Economist ou encore Fernando Cardoso, ancien président du Brésil, se retrouvent pour réclamer d'une même voix la dépénalisation, voire la légalisation complète des drogues dures. Dans son n°15, Books se fait l'écho de ces points de vue qui vont complètement à l'encontre de l'opinion publique et sont pourtant de bon sens. Il n'est que de comparer l'exemple (largement ignoré) du Portugal, qui a dépénalisé toutes les drogues en 2001, avec des résultats très positifs, et le bilan désastreux de la guerre anti-drogue menée depuis des décennies par les Etats-Unis... Un constat s'impose : la prohibition actuelle reproduit l'erreur de celle de l'alcool dans les années 1920, avec des effets décuplés sur le crime local et international, la santé publique et la cohésion sociale.

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