À quelqu'un qui l'interrogeait sans doute sur le fait que lui, de langue maternelle anglaise, écrivait aussi en français, et presque exclusivement en français pendant une certaine période de sa vie, Samuel Beckett répondit avec impatience et, sans doute, sans trop réfléchir, que sa langue maternelle véritable était le silence.
L'explication qu'il avait donnée en d'autres circonstances pour expliquer son passage de l'anglais au français dans l'écriture de ses textes était qu'il désirait en appauvrir la langue.
Ce que lui permettait de faire son passage de sa langue maternelle à une langue étrangère.
Mais en disant que sa langue maternelle véritable était le silence, Beckett a commis, je crois, un lapsus.
Et ce lapsus -révélateur- permet de retrouver la raison profonde de son utilisation du français (à un moment donné de son existence) de préférence à l'anglais dans la production de ses textes : en choisissant de ne plus parfois utiliser sa langue maternelle pour écrire, c'est la langue de sa mère que Beckett voulait faire taire en lui, c'est sa mère (en lui) qu'il désirait réduire au silence.
Peut-être en est-il très souvent ainsi pour ceux qui choisissent d'écrire ou de parler une autre langue que la langue de leur mère, c'est-à-dire leur langue maternelle.
L'explication qu'il avait donnée en d'autres circonstances pour expliquer son passage de l'anglais au français dans l'écriture de ses textes était qu'il désirait en appauvrir la langue.
Ce que lui permettait de faire son passage de sa langue maternelle à une langue étrangère.
Mais en disant que sa langue maternelle véritable était le silence, Beckett a commis, je crois, un lapsus.
Et ce lapsus -révélateur- permet de retrouver la raison profonde de son utilisation du français (à un moment donné de son existence) de préférence à l'anglais dans la production de ses textes : en choisissant de ne plus parfois utiliser sa langue maternelle pour écrire, c'est la langue de sa mère que Beckett voulait faire taire en lui, c'est sa mère (en lui) qu'il désirait réduire au silence.
Peut-être en est-il très souvent ainsi pour ceux qui choisissent d'écrire ou de parler une autre langue que la langue de leur mère, c'est-à-dire leur langue maternelle.
2 commentaires:
Ok, Jack! Peut-être?
Interprétation, interprétation... Et le pourquoi de l'affaire, dans l'affaire?
Simultanément, dans les pensées du widget de votre blog (oui, vous avez le widget penseur!...) je lisais ça:
"Quant on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps."
Un début d'explication, sans psychanalyse de comptoir, peut-être?
L'Art est inexplicable, l'art est transcendant.
Nos explications, interprétations, commentaires, ne nous servent qu'à nous rassurer, comme face à l'inconnu de l'Acte Créateur.:-)
L'interprétation est aussi un acte créateur, comme en musique.
Et l'acte créateur sert peut-être lui aussi à rassurer face à l'inconnu du monde et de nous-même.
Non?
Le transcendant?
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