samedi 29 août 2009

Clair de demi-lune à Arvida

Beau clair de demi-lune à Arvida hier soir, au-dessus de ma maison.
Cette demi-lune, à cause de la similitude des sons, me fait penser à la «demi-brume» de la « Chanson du mal-Aimé » de Guillaume Apollinaire et la mélancolie de l'amour malheureux narré dans ce si étrange et si merveilleux poème -qui se passe à Londres (du moins au début)- me semble se répandre sur Arvida et sa demi-lune.
Sur Arvida, qui n'a jamais joui hélas d'amours malheureuses et de vers pareils.
Voyez les deux premières strophes (le poème entier est ):



Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte


Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon

...

Ce qu'il y a de particulièrement intéressant pour moi (entre autres choses) dans ces vers (et dans ce poème) ce sont les rimes qui n'en sont pas.
Car la fin des vers est plutôt constituée d'assonances c'est-à-dire de mots dont les voyelles sont identiques mais pas les consonnes alors que s'il s'agissait de rimes, voyelles et consonnes seraient identiques.
Ce poème renoue avec la tradition des poèmes médiévaux, ceux des troubadours et des trouvères par-delà les siècles
et, je dirais, s'accorde avec la révolution musicale qui avait lieu au moment où il a été écrit.

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