lundi 31 août 2009
Bravo la rentrée?
Si vous êtes parent, éprouvez-vous le sentiment que semblent éprouver sur ce panneau les silhouettes de parents devant la rentrée scolaire que semble, pour sa part, y subir stoïquement la silhouette d'enfant?
Et ce panneau ne permet-il pas de révéler ce qu'est l'école pour les parents québécois (peut-être pour tous les parents)?
Un garage d'enfants?
Le Livre qui a rendu caducs tous les livres prétendument dictés par Dieu
Cette page couverture est celle du livre qui a fait glisser le sol sous les pieds des religions.
Il est de 1859 et les humains ne l'ont pas encore réalisé dans leur majorité.
Jusqu'à lui on ne pouvait rien dire des origines de l'homme et on pouvait peut-être penser sans ridicule qu'il avait été créé par une entité spirituelle, un dieu.
Mais ce livre établit que l'homme ne vient pas du ciel, qu'il est un fils de la Terre et que son origine est la même que celle des animaux, des végétaux et des minéraux, qu'il est lui aussi le produit des mécanismes de l'évolution.
Il est faux le vers de Lamartine, on le sait maintenant:
Tous les récits de la Création ont été renversés par ce livre que Charles Darwin a écrit presque malgré lui, malgré ses croyances à lui, contre ses propres croyances religieuses, en luttant pour ainsi dire contre Dieu comme Jacob avec l'Ange* si vous me permettez ce rappel biblique (voyez le magnifique vitrail de Marc Chagall au bas de cette note qui représente cette lutte imaginaire).
Depuis «L'Origine des espèces» on ne sait pas à quoi pourrait servir un dieu qui n'est pas le créateur de l'homme, qui n'a pas créé celui-ci «à son image et à sa ressemblance».
Un dieu qui n'a pas créé l'univers, lequel s'est en quelque sorte «auto-créé» en évoluant par ses propres forces internes jusqu'à la vie et à l'intelligence, jusqu'à l'immense embrasement des galaxies.
«L'Origine des espèces» a rendu caducs tous les livres prétendument dictés par Dieu.
représentée ici par Chagall
me semble plutôt le symbole de la lutte de Darwin et
des humains contre les croyances afin d'établir les faits
et la vérité, que celui d'une quelconque sollicitude
d'un dieu pour les humains.
* Et cette lutte chacun d'entre nous doit aussi la mener tant est grande notre inclination à transformer en vérité les fables sécrétées par notre cerveau, et tant nous sommes portés à aimer les fables.
dimanche 30 août 2009
Poèmes sauvés d'un «holocauste»
C'est une représentation romaine de la poétesse grecque Sappho, de l'île de Lesbos (voir en bas de cette note une photo aérienne de cette île), près de laquelle nous sommes passés sans y faire escale lors de notre croisière dans les îles grecques entre Istanbul, Éphèse et Rhodes, sur le chemin de la Crète et des Cyclades.
Cette représentation a été retrouvée à Pompéi et est une œuvre romaine comme je l'ai écrit.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle la poétesse est représentée seule et libre dans l'acte d'écriture où elle semble plongée, son stylet à la lèvre et tenant les tablettes où elle écrira tantôt la suite de son poème.
Car pour les Romains les femmes sont des personnes égales aux hommes et libres comme eux.
Elles n'étaient pas en général considérées comme telles avant eux et, sous l'influence du christianisme, elles ne le seront plus après eux jusqu'au 20e siècle en Occident.
Elles ne le sont pas encore hors de l'Occident.
Nous n'avons presque plus rien de son œuvre, vous vous doutez peut-être pourquoi: son nom, «Sappho», a donné naissance au mot «saphisme» et l'île où elle est née, «Lesbos», est à l'origine des mots «lesbien(ne)», «lesbianisme».
En plus d'aimer les hommes, Sappho aimait les femmes et ne s'en cachait pas.
La civilisation dans laquelle elle vivait acceptait la Nature comme elle était et n'appelait pas «contre nature» des sentiments et des actes qu'un Yahvé, un Allah ou un quelconque Dieu hors nature et «contre nature» lui-même aurait prétendument condamnés.
Les dieux grecs et romains, en tous cas, ne les condamnaient pas et certains d'entre eux les éprouvaient et s'y adonnaient.
Les Chrétiens n'ont évidemment rien fait pour conserver son œuvre et même, au 11e siècle à Rome, comme les nazis brûlant les œuvres juives, l'Église chrétienne a brûlé de cette œuvre tout ce qu'elle pouvait.
Il en reste cependant: les dictatures ne réussissent pas toujours totalement ce qu'elles entreprennent.
Et un jour elles disparaissent.
Voici un poème d'elle -d'une grande passion- qui a échappé à l'«holocauste» de ses œuvres et que je peux vous présenter sans risquer la mort car le pouvoir de la dictature religieuse s'est évanoui au Québec aussi, du moins dans les lois et les institutions, peut-être pas encore dans les esprits et les cœurs, hélas:
À une aimée
Il me paraît égal aux dieux
celui qui près de toi s'assied,
goûte la douceur de ta voix
et les délices
de ce rire qui fait fondre mon cœur
et le fait battre sur mes lèvres.
Sitôt que je vois ton visage,
ma voix se brise,
Ma langue sèche dans ma bouche,
un feu subtil court sous ma peau,
mes oreilles deviennent sourdes,
mes yeux aveugles.
Mon corps ruisselle de sueur,
un tremblement me saisit toute,
je deviens plus verte que l'herbe.
Je crois mourir...
Et voici un exemple d'une forme de poésie que Sappho a inventée et que beaucoup de poètes grecs et romains ont utilisée.
Elle s'appelle «strophe sapphique» et est composée de trois vers de longueurs similaires et d'un vers plus bref appelé «adonique» et, ainsi, équivaut un peu au «haïku» inventé par les Japonais:
La lune s'est levée,Vous allez sans doute retrouver éventuellement un module de création de «strophe sapphique» dans la colonne de droite de ce blogue.
Et les Pléiades. Il est
Minuit. Le temps passe.
Je dors seule.
Voici l'île de Lesbos:
Et la voici en rouge sur cette carte, près des côtes de la Turquie:
Dernière image de l'été
Voici une image de l'été 2009 que je tire de toutes les photos que j'ai prises depuis le 21 juin: elle appartient déjà au passé car l'air d'automne est arrivé depuis la semaine dernière.
L'automne qui, au Québec, n'attend jamais la date officielle de son début pour s'attaquer aux êtres qu'il tuera bientôt (ce sont surtout des végétaux, rassurez-vous).
Que diriez-vous d'un poème d'Arthur Rimbaud pour saisir tout ce que signifient ces quelques semaines de vie facile (on sort dehors sans avoir besoin de s'habiller davantage qu'à l'intérieur) qu'est l'été sous nos latitudes?
SensationPar les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue:
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
samedi 29 août 2009
Sur le bonheur
Clair de demi-lune à Arvida
Cette demi-lune, à cause de la similitude des sons, me fait penser à la «demi-brume» de la « Chanson du mal-Aimé » de Guillaume Apollinaire et la mélancolie de l'amour malheureux narré dans ce si étrange et si merveilleux poème -qui se passe à Londres (du moins au début)- me semble se répandre sur Arvida et sa demi-lune.
Sur Arvida, qui n'a jamais joui hélas d'amours malheureuses et de vers pareils.
Voyez les deux premières strophes (le poème entier est là):
Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon
...
Ce qu'il y a de particulièrement intéressant pour moi (entre autres choses) dans ces vers (et dans ce poème) ce sont les rimes qui n'en sont pas.
Car la fin des vers est plutôt constituée d'assonances c'est-à-dire de mots dont les voyelles sont identiques mais pas les consonnes alors que s'il s'agissait de rimes, voyelles et consonnes seraient identiques.
Ce poème renoue avec la tradition des poèmes médiévaux, ceux des troubadours et des trouvères par-delà les siècles et, je dirais, s'accorde avec la révolution musicale qui avait lieu au moment où il a été écrit.
vendredi 28 août 2009
Bonbons pornos
Un père anglais, Simon Simpkins, a décidé de ne plus acheter les bonbons «Haribo» à ses enfants (peut-être les consommait-il lui-même, allez savoir) parce qu'il perçoit de la pornographie dans les emballages de ces bonbons (voyez l'article de Zigonet ici et examinez les emballages ci-dessus pour juger si Mr. Simpkins a raison).
Évidemment on peut toujours compter sur les publicitaires pour introduire du sexe (voire de la pornogaphie) dans leurs publicités.
Mais en réalité la découverte de Freud est toujours vraie: l'édifice immense de la perception est construit sur la perception première (et profondément refoulée) de la différence des sexes, la perception étant tout entière fondée sur la différence -même infime- existant entre tout ce qui existe (ou, pour mieux dire, entre tout ce que nous faisons exister au moyen de notre cerveau).
Simon Simpkins a peut-être raison mais il verrait probablement aussi de la pornographie dans le frottement de deux feuilles animées par le vent.
La sensibilité à la pornographie semble particulièrement aiguisée dans les personnes d'ascendance puritaine (je croyais que cette lie chrétienne avait toute émigré en Nouvelle-Angleterre au 17e siècle pour le plus grand malheur du Nouveau Monde). Lesquelles, au lieu d'accepter la structure et l'ordre fondamentaux de l'esprit humain, s'en scandalisent et le condamnent au nom de valeurs qui ne sont pas humaines.
Et privent pour ces futiles raisons leurs enfants de bonbons ou accusent les femmes d'être des sorcières pour pouvoir jouir en les brûlant sur un bûcher, comme naguère à Salem.
L'«Arbre de vie» sur tronc d'arbre de Saint-Jean-Port-Joli
Je m'étais étonné au mois de juillet, lors d'un séjour à Saint-Jean-Port-Joli, à l'Auberge du Faubourg, que des oies blanches de métal ornent la place centrale de ce centre de villégiature situé dans un village en principe tout entier voué à la sculpture sur bois depuis des temps immémoriaux (voir ici).
Évidemment l'Auberge du Faubourg mettait en valeur cet héritage à l'intérieur de ses bâtiments, comme vous avez pu le constater ici (je vous en présenterai davantage de témoignages dans une note ultérieure).
Lors de notre séjour récent (celui du mois d'août, au cours d'un périple comprenant aussi Trois-Rivières et Montréal) j'ai pu constater que cet héritage était également mis en valeur à l'extérieur.
Dans une partie du vaste domaine que je n'avais pas parcourue lors de mon séjour de juillet je suis tout à coup tombé en août sur une sculpture très étonnante intitulée «L'Arbre de vie».
Étonnante à cause d'un aspect, que je qualifierais de païen, que présente cette sculpture: produite en effet tout entière dans un tronc d'arbre, elle semble vouloir illustrer le panthéisme (ou, mieux, le naturalisme) que résume le vers des «Vers dorés» de Gérard de Nerval:
Un secret
Comment mieux dire que Jean Cocteau? Et comment réussir à préserver nos secrets. Et ceux des autres?
jeudi 27 août 2009
La Lèvre à deux
Apollinaire Gingras (1847-1935) était un curé horriblement ultramontain, partisan de l'Inquisition, sujet soumis et admiratif de la gracieuse Victoria, reine d'Angleterre, et prédisait la chute irrémédiable des États qui ne se soumettaient pas à l'Église (petit illogisme en ce qui concerne l'Angleterre, n'est-ce pas ?, laquelle, étant hérétique, ne pouvait se soumettre à l'Église romaine et dominait cependant le monde).
Mais certains vers de lui, que l'on peut interpréter comme libidineux (il nous en aurait voulu et aurait énergiquement protesté), le sauvent peut-être.
Comme ceux-ci sur la nouvelle plaque de la « Capitale de la poésie » que je vous présente.
Comme je l'ai déjà écrit quelque part dans ce blogue, le bien peut sortir du mal (comme le mal peut sortir du bien) et les bons vers peuvent parfois être écrits par des gens peu intelligents.
Comme les grands romans peuvent être écrits par des gibiers de potence (pensons à Louis-Ferdinand Céline) et les mauvais par des saints.
Nous en avons ici un exemple chez ce curé typique de l'Église québécoise que sa mère n'avait certainement pas nommé « Apollinaire » par admiration pour Guillaume Apollinaire, celui-ci n'étant pas encore né (il le fit, on le sait, à la suite d'un péché de sa mère et de son père puisqu'il fut un enfant illégitime voire abandonné, ô scandale !) à la naissance du poète-curé.
Je vous présente sa photo car elle est celle d'un type de curé-vedette dont il restait encore quelques exemplaires dans ma jeunesse, vedette c'est-à-dire assez hystérique pour emprunter parfois et avec dilection l'apparence d'une vieille dame, comme certains monsignors et dignitaires ecclésiastiques romains, et comme ici :
Il devait avoir les mêmes désirs qu'Aragon après la mort d'Elsa, celui de se faire sodomiser !
«Rituel nocturne» de Carole Pilon (collection Loto-Québec)
Je suis abasourdi devant toutes les possibilités de significations qu'ouvre cette sculpture de la collection Loto-Québec si on met en relation ses éléments, leurs formes, leur position l'un à l'égard de l'autre et le titre que son auteur, Carole Pilon, lui a donné.
mercredi 26 août 2009
Est-ce vraiment «l'abominable vérité»?
Est-ce vraiment «l'abominable vérité» que dévoile cette image du film-annonce (il est là) de la version française du film étatsunien «The Ugly Truth»?
(La banale vérité c'est que ce film me semble bien ordinaire, c'est l'ordinaire vérité du cinéma étatsunien).
Jubilation
Une autre plaque de poésie des rues de Trois-Rivières.
De Claude Péloquin dont la question intégrée dans la murale de Jordi Bonet (qui fait le pont entre la Catalogne et le Québec) au Grand Théâtre de Québec («Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves?») avait fait scandale, surtout si l'on considère que la question s'adressait (et s'adresse encore) aux Québécois en tant que peuple et non d'abord aux Québécois en tant qu'humains.
Mais évidemment tous les humains en tant qu'humains peuvent être les destinataires de cette question.
Et le sexe jubilatoire du vers de la plaque est sans doute une des réponses à la question.
Claude Péloquin est aussi le parolier de la célèbre chanson «Lindberg» par laquelle la prononciation réelle du français québécois (héritée du français du roi d'avant la Révolution française) est entrée dans la chanson, notamment dans l'interprétation de Louise Forestier et de Robert Charlebois que voici, suivie des paroles de Péloquin:
Lindberg
Des hélices
Astrojet, Whisperjet, Clipperjet, Turbo
A propos chu pas rendu chez Sophie
Qui a pris l'avion St-Esprit de Duplessis
Sans m'avertir
Alors chu r'parti
Sur Québec Air
Transworld, Nord-East, Eastern, Western
Puis Pan-American
Mais ché pu où chu rendu
J'ai été
Au sud du sud au soleil bleu blanc rouge
Les palmiers et les cocotiers glacés
Dans les pôles aux esquimaux bronzés
Qui tricotent des ceintures fléchés farcies
Et toujours ma Sophie qui venait de partir
Partie sur Québec Air
Transworld, Nord-East, Eastern, Western
Puis Pan-American
Mais ché pu où chu rendu
Y avait même, y avait même une compagnie
Qui engageait des pigeons
Qui volaient en dedans et qui faisaient le ballant
Pour la tenir dans le vent
C'était absolument, absolument
Absolument très salissant
Alors chu r'partie
Sur Québec Air
Transworld, Nord-East, Eastern, Western
Puis Pan-American
Mais ché pu où chu rendu
Ma Sophie, ma Sophie à moi
A pris une compagnie
Qui volait sur des tapis de Turquie
C'est plus parti
Et moi, et moi, à propos, et moi
Chu rendu à dos de chameau
Je préfère
Mon Québec Air
Transworld, Nord-East, Eastern, Western
Puis Pan américan
Mais ché pu où chu rendu
Et j'ai fait une chute
Une kriss de chute en parachute
Et j'ai retrouvé ma Sophie
Elle était dans mon lit
Avec mon meilleur ami
Et surtout mon pot de biscuits
Que j'avais ramassé
Sur Québec Air
Transworld, Nord-East, Eastern, Western
Puis Pan-American
Mais ché pu où chu rendu
mardi 25 août 2009
Sculptures de Jean-Pierre Morin à «Espace création» de Loto-Québec
C'est une vue de certaines œuvres qui nous ont beaucoup intéressés lors de notre visite de l'exposition que Loto-Québec a organisée à son siège social de la rue Sherbrooke à Montréal pour fêter le trentième anniversaire de sa collection d'oeuvres d'art.
Elle accroît chaque année cette collection qui fera bientôt d'elle le plus grand collectionneur d'œuvres québécoises.
À quand des musées ouverts dans chaque grande ville québécoise pour présenter des expositions tournantes de toutes ces œuvres?
Voici la sculpture de Jean-Pierre Morin (l'auteur de la «Trombe» du Musée national des beaux-arts du Québec dont je vous ai déjà parlé -là) que vous apercevez au premier plan dans la photo du haut.
Elle s'intitule «Tout-terrain»:
Et voici les sculptures qui apparaissent au second plan de la photo et qu'on ne distingue pas très bien.
«Méduse» m'a particulièrement plu.
Coupoles en demi-pamplemousse
Voici la dernière coupole de Trois-Rivières que je vais vous présenter dans ce blogue (mais pas la dernière coupole car il y en a beaucoup encore à travers le monde et près de chez moi qui ont attiré mon regard et mon objectif*).
Sur cette photo, prise par la fenêtre de notre chambre de l'Hôtel Delta (voyez ci-dessous des photos de cette chambre que j'ai trouvée très confortable), cette coupole se trouve à gauche de la cathédrale dont on voit à nouveau (car je vous l'ai présenté dans une autre note) le clocher gothique (on constate que son métal aurait besoin d'être repeint: après d'infinies décennies de triomphales richesses données par un pouvoir absolu dû à une soumission également absolue aux conquérants anglais et à leurs successeurs, l'Église catholique romaine est au Québec en période de vaches maigres, si vous me permettez l'expression biblique).
La coupole est celle du Séminaire Saint-Joseph et, nonobstant cela, est d'une forme très intéressante, celle, non pas d'un demi-citron comme la plupart des autres que je vous ai présentées, mais d'un demi-pamplemousse.
Ainsi elle se rapproche de la coupole qui est à l'origine des coupoles occidentales, celle du Panthéon de Rome que je vous présente elle aussi à nouveau.
La voici dans son état antique (c'est une reconstitution) alors qu'elle était recouverte du bronze doré dont la dépouillera le barbare pape Barberini (c'est ma tête de turc comme pape, il faut le faire) pour enrichir le baldaquin de la Basilique Saint-Pierre:
Et la voici dans son état actuel parmi l'anarchie multiséculaire des bâtiments romains post-impériaux:
Elle a fière allure malgré l'or manquant et porte merveilleusement ses deux mille ans, n'est-ce pas?
Et voici des photos de la chambre du Delta de Trois-Rivières et de sa fenêtre d'où j'ai photographié la coupole du Séminaire Saint-Joseph, lointaine descendante de la coupole du Panthéon et de l'auteur de celle-ci, le païen (et -pour cette raison?- extrêmement intelligent) empereur Hadrien:
* D'ailleurs vous pouvez en apercevoir deux autres à l'extrême gauche de la photo (elles viennent seulement de frapper mon regard), montées sur le sommet des clochers d'une église dont je ne sais pas le nom. Des coupoles au sommet de clochers, j'en connais d'autres que je vous présenterai dans d'autres notes.
Et si l'on regarde tout cela avec des yeux un peu freudiens, cela présente beaucoup d'intérêt.