Éthylisme ou élitisme?

Note sur la vie de province.
Que pensez-vous de cette idée d'inviter à un Symposium de peinture et de sculpture - à titre de présidente d'honneur- une artiste de variétés plutôt vulgaire et davantage douée pour l'éthylisme que pour l'art?
C'est ce qu'on a fait au Saguenay-Lac Saint-Jean (voir un article qui vous intéressera peut-être, du journal Le Quotidien, ici, et l'excellente note du blogue de Christiane Laforge, là) dans l'espoir d'attirer les foules aux expositions qui marqueront ce symposium.
L'artiste de variétés n'est plus dans sa prime jeunesse et sa popularité actuelle laisse à désirer, surtout chez les gens que la peinture et la sculpture intéressent sérieusement, mais cela n'a pas semblé compter dans le calcul qui a présidé à l'invitation que lui ont faite les organisateurs du symposium.
Mais peut-être a-t-on une idée erronée des amateurs de peinture et de sculpture de province et peut-être se précipiteront-ils pour toucher -ou au moins voir- l'antique vedette.
Peut-être les organisateurs* du symposium font-ils partie de ces amateurs et savent-ils ce qui leur plaît.
Cela ne m'étonnerait pas.
En tous cas l'artiste de variétés pourra peut-être constituer une «mise en abyme» des «croûtes» qui pourraient éventuellement -en nombre infime- se trouver parmi les œuvres qui seront exposées, et ainsi révéler (c'est la fonction de la «mise en abyme») leur nature profonde.

* On me dit que la vedette a exigé de pouvoir amener son chien avec elle (comme co-président d'honneur?) au symposium (c'était une condition essentielle de son acceptation de l'honneur qu'on lui faisait).
J'espère que la brave bête saura montrer sa reconnaissance aux organisateurs, selon sa nature.