le personnage de la chanson « Un Canadien errant »,
en réalité un Québécois.
en réalité un Québécois.
C'est une longue note que je vais vous présenter mais j'ai promis de vous faire connaître les tenants et les aboutissants de la chanson « Un Canadien errant » écrite pour exprimer le sentiment d'un patriote québécois exilé à la suite de la répression de la Rébellion de 1837-38 contre les occupants britanniques.
Comme j'en ai déjà parlé (là clic pour y être), les habitants d'origine anglo-saxonne des Îles britanniques tentent de camoufler ce qu'ils sont derrière ce qu'on pourrait appeler des masques.
Le protestantisme de leur religion ils le dissimulent derrière des rites et une structure ecclésiastique d'apparence catholique (c'est l'anglicanisme) ; leur régime politique démocratique derrière une monarchie ; leur langue d'origine germanique derrière du vocabulaire d'origine (à près de 60%) franco-latine.
Mais cela fait partie d'une tendance plus générale qu'ils ont transmise à leurs descendants ayant émigré hors des Îles britanniques.
Parlons d'abord de ce nom de « Britanniques » qu'ils ont « emprunté » (mot poli pour « volé ») aux véritables possesseurs du nom, les Britanno-romains celtes, si je puis dire, que les invasions anglo-saxonnes ont obligés à émigrer sur le continent européen dans ce qui s'appelait à l'époque « Armorique » et qui s'appelle maintenant « Bretagne », ces véritables Britanniques (puisqu'ils étaient les habitants originels de l'île de Britannia romaine) ayant donné leur nom à leur terre d'exil.
Ceux qui se prétendent aujourd'hui Britanniques à titre d'habitants de la Grande-Bretagne (qui s'appelait pourtant « Angleterre » après l'invasion de leurs ancêtres anglo-saxons jusqu'au 17e) ont évidemment usurpé ce nom, je vous en fais témoins.
Ils ont accompli la même tâche en Irlande, certains d'entre eux allant jusqu'à se reconvertir au catholicisme (ou à faire semblant de l'avoir toujours été), pour se faire passer pour des Irlandais, tout Anglais qu'ils sont.
De telle sorte que ceux qui s'appellent Irlandais aujourd'hui sont des Anglais déguisés, les Irlandais véritables (ceux qui parlaient nativement la langue irlandaise) sont complètement disparus (ils ont été exterminés) au profit des pseudos, qui font tout pour donner le change en prenant un accent spécial en anglais et en prétendant vouloir préserver l'existence de l'irlandais (ils l'ont fait proclamer langue officielle en Europe récemment) mais sans le parler ou en le parlant comme des Anglais (ce qu'ils sont en réalité) parlant une langue étrangère.
Ce processus, ils l'ont aussi répété en Amérique du Nord, dans ce qui leur est resté de la Nouvelle-France conquise en 1763, après que les États-Unis leur aient arraché leur indépendance.
Appelons « Canada » ce reste de la Nouvelle-France.
Jusqu'à la fin du 19e siècle, les seuls habitants du Canada qui s'appelaient « Canadiens » (et même, avec l'accent de Louis XIV, « canayens ») étaient les Francophones, les descendants des 6000 Français venus s'établir en Nouvelle-France de 1608 à 1660 (et qui s'étaient multipliés jusqu'à être 60 000 lors de la Conquête anglaise).
Les immigrants en provenance des Îles britanniques ne voulaient pas pour l'heure s'appeler « Canadiens » : ils étaient des Anglais, des Écossais, des Irlandais (disons des pseudo-Irlandais).
Les seuls qui désiraient véritablement être habitants du Canada, et être considérés comme tels, étaient les Francophones.
Les hymnes et les chansons qu'ils composaient ils les composaient comme seuls Canadiens et, quand ils s'y nommaient, ils s'y appelaient « Canadiens », et le pays dont ils y parlaient c'était le pays qu'eux, seuls Canadiens, habitaient, les terres autour du Saint-Laurent.
L'hymne « Ô Canada », devenu (seulement) après 1980 l'hymne national de tout le Canada (on lui préférait jusque-là le « God Save the Queen », l'hymne national britannique), ne parlait à l'origine que du Canada des Francophones, comme l'indiquent les vers de ses deuxième et troisième strophes (que les Anglophones et leurs collaborateurs ont fait disparaître après 1980) :
Sous l'œil de Dieu, près du fleuve géant,Le « fleuve géant » c'est le Saint-Laurent, seul fleuve auprès duquel les vrais « Canadiens » vivent et ce « patron précurseur du vrai Dieu » dont parle la 3e strophe c'est saint Jean-Baptiste, patron des Francophones de la Nouvelle-France.
Le Canadien grandit en espérant.
Il est né d'une race fière,
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l'honneur de son drapeau,
Il gardera l'honneur de son drapeau.
De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l'auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie
Mais plein de loyauté,
Il veut garder dans l'harmonie,
Sa fière liberté;
Et par l'effort de son génie,
Sur notre sol asseoir la vérité,
Sur notre sol asseoir la vérité.
La chanson « Un Canadien errant » (c'est notre sujet) dont je parlais dans ma note d'hier mettait des paroles de nostalgie dans la bouche d'un « Canadien » de cette époque, un Francophone évidemment, exilé pour s'être soulevé contre la domination « britannique ».
Entre ce temps et aujourd'hui, les descendants des Anglais, Écossais et pseudo-Irlandais se sont appropriés le nom de « Canadiens », comme leurs ancêtres anglo-saxons (et leurs compatriotes actuels des Îles britanniques) se sont approprié le nom des habitants romano-celtes de la Britannia.
Ils tentent de s'approprier aussi ce qui a été fait par et pour les «Canadiens» originels qui, dépouillés de leur nom, s'appellent maintenant «Québécois».
Ils veulent ce nom (Canadien), qu'ils le prennent, mais qu'il n'y ait pas confusion : les Canadiens sont anglophones et les Francophones sont québécois, en attendant que les Anglophones s'approprient aussi ce nom, ce qui ne saurait tarder étant donné leurs pulsions millénaires à se vêtir des oripeaux d'autrui après l'avoir exterminé ou méprisé et après en avoir assimilé les plus méprisables de leurs éléments.
Voici les paroles de la chanson. Pour être véridique il faut remplacer « Canadien » par « Québécois » et « Canada » par « Québec ».
Un Canadien errantLes enregistrements disponibles sur Internet illustrent parfaitement mon propos : les Québécois désirent tellement qu'on ne les prenne pas pour des Canadiens qu'aucun d'entre eux, dans les 20 ou 30 dernières années, n'a interprété cette chanson pourtant si belle et qui appartient à leur peuple.
Un Canadien errant,
Banni de ses foyers,
Parcourait en pleurant
Des pays étrangers.
Un jour, triste et pensif,
Assis au bord des flots,
Au courant fugitif
Il adressa ces mots :
« Si tu vois mon pays,
Mon pays malheureux,
Va, dis à mes amis
Que je me souviens d'eux.
« O jours si pleins d'appas
Vous êtes disparus,
Et ma patrie, hélas !
Je ne la verrai plus !
« Non, mais en expirant,
O mon cher Canada !
Mon regard languissant
Vers toi se portera . . .»
Les interprétations que l'on retrouve sur Internet ont été enregistrées par des Anglophones, surtout « canadiens », selon le plus récent sens du nom, (à part Nana Mouskouri qui croyait faire plaisir à tout le monde en l'interprétant).
Leonard Cohen, par exemple (son accent est si effroyable que je renonce à vous présenter son interprétation).
Voici deux lecteurs Deezer, l'un présentant des interprètes folkloriques canadiens et l'autre des interprètes « country », Bill Garret et Sue Lothrop. Les deux groupes ont des accents anglais.
L'appropriation et le vol, -l'usurpation d'identité-, ont déjà commencé.
La chanson folklorique:
La chanson « country » :
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