mercredi 6 février 2008

Freud, les États-Unis, la peste


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Je suis un idolâtre de Sigmund Freud et de sa théorie de l'organisation de la psyché humaine. J'éprouve à l'égard du divan photographié ci-dessus la même vénération que les Chrétiens envers les reliques de leurs saints. Il s'agit en effet du divan où Freud recevait ses patients.
Il y a cette anecdote sur ce que Freud aurait dit à Jung (bientôt disciple dissident) lors de son voyage aux États-Unis: « Les Américains (sic : il voulait dire les Étasuniens) ne savent pas que nous leur apportons la peste ». Cette peste c'était la psychanalyse. Mais en réalité, -et cela Jacques Lacan l'a bien diagnostiqué plus tard-, c'est Freud qui ne savait pas quelque chose: que les Étasuniens -par le moyen de l'ego-psychology- allaient donner la peste à la psychanalyse.
Comme les États-Unis ont donné la peste à tout ce qu'ils ont touché pour ensuite l'exporter à toute la Terre : la nourriture (McDonald et tout le fast-food), la démocratie (celle qui fait élire Bush et n'importe qui grâce uniquement à l'argent et non à la qualité du cerveau et du cœur), la culture (en «hollywoodisant» tout), le commerce (par la «wal-martisation»), l'industrialisation (par la pollution), la religion (par le fanatisme, l'« évangélisme » et le créationnisme) et j'en passe et j'en passe (dès que j'observerai de nouveaux domaines « pestiférés » par les États-Unis, j'y reviendrai).
J'ajouterai (in cauda venenum*) que Freud lui-même s'est un peu dévoué pour apporter une forme de peste à la psychanalyse, une petite peste : sa fille Anna Freud (elle sera l'une des psychanalystes de Marilyn Monroe avec le succès que l'on sait).
Photographies de Freud à différentes époques de sa vie

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* pour les non-latinistes, traduction: « dans la queue le venin ». Toute méchanceté inscrite à la fin d'une note ou d'un message ou lancée au moment du départ ou à la fin d'une quelconque activité.

2 commentaires:

PB a dit…

Cher Monsieur,

Merci de m'avoir montré le lieu qui cristallise l'une des plus grandes impostures intellectuelles de l'histoire. Je me demande si votre idolâtrie survivrait à l'écoute de ces 25 x 1 h de conférence de Michel Onfray, à télécharger sur http://www.franceculture.com/emission-conferences-de-michel-onfray.html?page=2
(Cela commence le 26/7/2010)

Pour utiliser un verrouillage sophistique à la Freud, soit vous changez d'avis et cela montre que les constructions arbitraires, non validées et non généralisables de Freud ne résistent pas à l'analyse rationnelle, historique et scientifique, soit vous ne changez pas d'avis et cela démontre également que la pensée de Freud est juste un système de croyances auquel certains adhèrent sans aucune rationalité.
Je penche pour la deuxième hypothèse à voir le champ lexical que vous moissonnez (reliques, vénération, idolâtre...)

;-)

Tout cela dit sans animosité (c'est juste pour faire avancer le débat), sans aucun espoir de vous convaincre puisque quidquid recipitur ad modum recipientis recipitur*, et avec bien le bonjour de Belgique,


Patrick.

*Thomas d’Aquin, Liber de causis, Proposition X.

Jack a dit…

Voilà. Thomas d'Aquin a raison et pour vous et pour moi.
Surtout quand il suit les leçons d'Aristote.

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