mardi 7 juin 2011

Où vont les allégeances des bandits et des fraudeurs? L'histoire de Lord Black

Voilà quelqu'un, jadis Conrad Black, aujourd'hui, grâce à Tony Blair (ils sont aussi menteurs l'un que l'autre), Lord Black of Crossharbour et membre de la Chambre des Lords de sa Majesté (il a renoncé à la citoyenneté canadienne, bout de chiffon-, pour l'être).
Le chapeau de l'article nous apprend:


En prison, le magnat de la presse s'était constitué une équipe de serviteurs qui veillait à son bien-être. [...] [L]es détenus [...] faisaient la cuisine et la lessive pour Black, lavaient son plancher et repassaient ses vêtements, entre autres tâches.


(Car il est en prison aux États-Unis pour fraude et entrave à la justice).
Ce n'est pas seulement en prison qu'il a abusé du système.
Quand il était propriétaire, entre autres journaux, des journaux du Saguenay, les cadres de ces derniers étaient à sa botte, m'a-t-on raconté, et il les traitait comme il traitait les autres employés des médias dont il était président, et comme il traitait les actionnaires -pourtant majoritaires- des entreprises qu'il dirigeait.
Sans compter qu'il s'arrogeait sans vergogne les profits qu'il leur cachait.
Ces entreprises étaient ce que le roi Ubu appelait des «pompes à phynances».
Avant d'être en prison, donc, il traitait tout le monde comme des détenus, du haut de sa seigneuriale arrogance.
Inutile de vous dire que ses allégeances politiques (quoique, comme on le voit, dans les bonnes grâces de
Tony Blair, mais y a-t-il vraiment contradiction?) allaient du côté des Conservateurs (Canada) et des Républicains (États-Unis) et de Madame Thatcher (Angleterre).
Où vont les allégeances des bandits et des fraudeurs?
(L'article du Devoir est ici).
Peut-être, dans une perspective pessimiste (ou réaliste?), Dominique Strauss-Kahn devrait-il lui demander à tout hasard quelques leçons sur le bon usage des prisons étasuniennes.

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