mardi 24 août 2010

Pour les Gitans

Il se passe à l'heure actuelle en Europe, et, étonnamment en France, où la chose ne s'était pas vue depuis le régime de Vichy, des évènements qui, sans atteindre leur sommet de violence, rappellent des évènements qui ont eu lieu dans le Reich nazi -ou pourraient en être les prémices- quand les Tsiganes (ou les Gitans, ou les Roms, etc.) ont été obligés de porter un triangle marron (voir ci-dessus), comme les Juifs une étoile jaune.Afin qu'on puisse facilement les repérer une fois l'heure du massacre venue.
Pour rappeler des jours heureux où les Français étaient vraiment des Français (ou, du moins, n'étaient pas dirigés par des gens qui le sont à peine), voici la chanson « Mon pot' le Gitan » interprétée par Yves Montand (né de parents italiens), suivie des paroles (de Jacques Verrières).
La musique est de Marc Heyral.
En espérant que ces beaux jours reviendront avec la disparition des trublions (ou devrais-je écrire « du trublion »?)



Mon pot' Le Gitan

Mon pot' le gitan

Mon pot' le gitan c'est un gars curieux
Une gueule toute noire, des carreaux tout bleus
Y reste des heures sans dire un seul mot
Assis près du poêle au fond du bistrot
C'gars-là une roulotte s'promène dans sa tête
Et quand elle voyage jamais ne s'arrête
Des tas d'paysages sortent de ses yeux
Mon pot' le gitan c'est un gars curieux

Mon pot' le gitan, c'est pas un marrant

Et dans notre bistrot personne le comprend
Comme tous ces gars-là il a sa guitare
Une guitare crasseuse qui vous colle le noir
Quand y s'met à jouer la vieille roulotte
Galope dans sa tête, les joueurs de belote
S'arrêtent et plus rien... on a mal en dedans
Mon pot' le gitan c'est pas un marrant

Mon pot' le gitan un jour est parti
Et Dieu seul sait où il ballade sa vie
Ce type-là était un grand musicien
Ça j'en étais sûr, moi je l'sentais bien
Le tôlier m'a dit qu'on est venu l'chercher
Un grand music-hall voulait l'acheter
Mon pot' le gitan il a refusé
Un haussement d'épaules et il s'est taillé

J'ai eu l'impression de perdre un ami
Et pourtant c'gars-là n'm'a jamais rien dit
Mais il m'a laissé un coin de sa roulotte
Et dans ma petite tête j'ai du rêve qui trotte
Sa drôle de musique en moi est restée
Quand je pense à lui, m'arrive de chanter
Toi sacré gitan qui sentait l'cafard
Au fond ta musique était pleine d'espoir.

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