Beaux yeux effrayés

À qui ces beaux yeux effrayés?
À un léopard survivant d'une tuerie causée par le suicide d'un propriétaire de jardin zoologique de l'Ohio abandonné par sa femme (l'histoire est ici).
Avant de se donner la mort, celui-ci avait ouvert les portes des cages des grands fauves de son zoo.
Je ne sais pas s'il comptait assurer ainsi leur survie ou s'il a eu l'idée d'entraîner avec lui dans la mort les gens et les êtres dont ceux-ci se nourriraient mais son acte a plutôt entraîné la mort de 42 des 48 bêtes échappées (elles ont été poursuivies et tuées par balles).
Parmi les 6 survivants, le léopard aux beaux yeux, peut-être plus beaux encore parce qu'ils sont effrayés.
Je dirai que je suis extrêmement heureux qu'il n'existe pas au Québec de jardin zoologique privé, c'est-à-dire soumis aux aléas de la vie privée de quelqu'un.
Et je crois que cette histoire plaide en faveur de la propriété collective des choses (je ne parle pas de propriété d'état, aussi mauvaise que la propriété privée, selon moi) car dans une propriété collective il y a en principe toujours quelqu'un pour prendre la relève des autres quand ceux-ci ne peuvent s'acquitter de leurs tâches.