La réflexion est intéressante mais la formulation est considérablement « datée ».
Il faut dire que son auteur, Ralph Waldo Emerson, est un homme du 19e siècle et que pour lui, comme pour la plupart de ses contemporains, une femme ne peut pas être une amie pour un homme.
Même aujourd'hui, à ce que je constate autour de moi, la chose est difficile.
On pourrait cependant donner une autre formulation à sa réflexion qui la rendrait moins datée.
On pourrait écrire: « Un ami est une personne devant laquelle on peut penser à haute voix ».
Ou « un ami est quelqu'un devant qui on peut penser à haute voix ».
Ainsi la réflexion d'Emerson devient plus moderne en français que dans la langue dans laquelle il l'a énoncée.
C'est un bonheur de la traduction, effacer les préjugés anciens des pensées.
Par ailleurs il y a comme sous-entendue dans cette réflexion la croyance que l'on pense en utilisant la langue, que la langue sert à penser autant qu'à parler puisqu'on peut penser à haute voix devant un ami.
J'aime bien ce sous-entendu-là.
P.S. Remarquez que c'est le premier traducteur de la pensée d'Emerson en français qui souffrait d'un vocabulaire qui date (d'un cerveau aussi sans doute). En anglais, j'ai vérifié, on lit: « A friend is a person with whom I may be sincere. Before him I may think aloud. » J'aurais peut-être dû m'en douter.
Mais il est vrai qu'en anglais il y a ce « him » de la deuxième phrase qui renvoie à quelqu'un de masculin.
La traduction est un art bien difficile.
Il faut dire que son auteur, Ralph Waldo Emerson, est un homme du 19e siècle et que pour lui, comme pour la plupart de ses contemporains, une femme ne peut pas être une amie pour un homme.
Même aujourd'hui, à ce que je constate autour de moi, la chose est difficile.
On pourrait cependant donner une autre formulation à sa réflexion qui la rendrait moins datée.
On pourrait écrire: « Un ami est une personne devant laquelle on peut penser à haute voix ».
Ou « un ami est quelqu'un devant qui on peut penser à haute voix ».
Ainsi la réflexion d'Emerson devient plus moderne en français que dans la langue dans laquelle il l'a énoncée.
C'est un bonheur de la traduction, effacer les préjugés anciens des pensées.
Par ailleurs il y a comme sous-entendue dans cette réflexion la croyance que l'on pense en utilisant la langue, que la langue sert à penser autant qu'à parler puisqu'on peut penser à haute voix devant un ami.
J'aime bien ce sous-entendu-là.
P.S. Remarquez que c'est le premier traducteur de la pensée d'Emerson en français qui souffrait d'un vocabulaire qui date (d'un cerveau aussi sans doute). En anglais, j'ai vérifié, on lit: « A friend is a person with whom I may be sincere. Before him I may think aloud. » J'aurais peut-être dû m'en douter.
Mais il est vrai qu'en anglais il y a ce « him » de la deuxième phrase qui renvoie à quelqu'un de masculin.
La traduction est un art bien difficile.
2 commentaires:
Amusant!Il me semble pourtant que les femmes n' éprouvent pas la même difficulté à penser à haute voix devant un homme.
Ma femme vous soulignerait que les hommes n'écoutent jamais.
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