samedi 3 avril 2010

Transformer des coupables en victimes et des victimes en coupables -une autre transsubstantiation

(L'article de Yahoo Québec est ici)

(L'article de 20 minutes.fr est ici)

Je ne sais pas si ce comportement a une existence comme syndrome et si ce syndrome porte un nom, mais, comme on le voit dans les manchettes ci-dessus, ce comportement n'en existe pas moins: un coupable tente, par une manipulation, de se transformer en victime.
Peut-être y croit-il vraiment et peut-être tous les auteurs d'une faute quelconque se croient-ils ainsi sincèrement victimes.
Si je m'observe moi-même je peux constater que je cherche toujours à m'excuser, à invoquer les circonstances -éventuellement à porter des accusations contre les autres- lorsque je commets une faute : il s'agit de ne pas me faire porter la responsabilité de mes actes.
En ce qui concerne le sermon du prêtre capucin Cantalamessa, il ne s'agit pas de défendre les coupables mais de rendre coupables ceux qui les dénoncent, la plupart du temps ceux qui en ont été les victimes, sous prétexte qu'ils impliquent dans leurs dénonciations des personnes qui ne sont pas des coupables des actes qu'ils dénoncent.
Mais en réalité les fautes qui ont été commises ne sont pas seulement des fautes sexuelles.
Peut-être les fautes sexuelles ne sont-elles pas les plus graves malgré leur gravité.
Les fautes les plus graves ont été les tentatives qui ont été faites pour étouffer les dénonciations et pour isoler les victimes, les menacer de leur faire perdre quelque chose à laquelle elles tenaient, leur salut éternel.
On ne peut transformer en victimes les auteurs de ces gravissimes fautes et toute manipulation en vue d'opérer cette transformation est une faute du même ordre, qui s'ajoute aux autres.

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