mardi 13 avril 2010

Opérette et arias

Denise Pelletier fait une critique exhaustive (ici) de la représentation de l'opérette «Monsieur Choufleuri restera chez lui» de Jacques Offenbach, mise en scène par Éric Chalifour, que je suis allé voir dimanche avec elle.
Cette opérette est vraiment une œuvre mineure d'Offenbach et j'avoue ne pas apprécier beaucoup l'opérette en général, à quelques exceptions près.
Aussi ai-je particulièrement apprécié la seconde partie du spectacle où l'on a interprété quelques arias que j'aime («Una furtiva lagrima», par exemple, qui me semble contenir toute l'Italie du 19e siècle).
Je ne puis que partager les jugements de Denise Pelletier (elle a plus d'expérience et de compétence que moi dans la critique et ses jugements me semblent toujours d'une parfaite exactitude) en soulignant que je considère pour ma part (et comme
Denise Pelletier) que Marie-Ève Munger est une des plus belles voix actuelles de soprano colorature et qu'à cette voix elle allie une indicible beauté.
Mélange détonnant et qui la portera, j'en suis sûr, sur les plus grandes scènes.
Y a-t-il meilleur prétexte pour vous faire entendre «Una furtiva lagrima»?
En voici une interprétation de Luciano Pavarotti
. Les paroles originales et françaises suivent:


Una furtiva lagrima

Una furtiva lagrima

negli occhi suoi spuntò:

Quelle festose giovani

invidiar sembrò.

Che più cercando io vò?

Che più cercando io vò?

M'ama! Sì, m'ama, lo vedo. Lo vedo.

Un solo istante i palpiti

del suo bel cor sentir!

I miei sospir, confondere

per poco a' suoi sospir!

I palpiti, i palpiti sentir,

confondere i miei coi suoi sospir...

Cielo! Si può morir!

Di più non chiedo, non chiedo.

Ah, cielo! Si può, Si può morir

Di più non chiedo, non chiedo.

Si può morir,
Si può morir d'amor.

Une larme furtive


Une larme furtive

A surgi dans ses yeux.

Elle semblait envier

La jeunesse en fête.

Que désirer de plus?

Que désirer de plus?

Elle m'aime, oui, elle m'aime: je le vois, je le vois.

Pour un instant, sentir les battements,

Les battements de son cœur.

Mêler bientôt à ses soupirs les miens!

Sentir, sentir ses battements,

Mêler à ses soupirs les miens!

Ciel ! après on peut, on peut mourir!

Je ne demande rien de plus, rien!

Ah, ciel! après on peut, on peut mourir!

Je ne demande rien de plus, rien!

Après on peut mourir,
Après on peut mourir d'amour.



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