dimanche 23 novembre 2008

«Parents et amis sont invités à y assister» du Théâtre CRI


J'ai vu une superbe représentation théâtrale vendredi (29 novembre dernier), l'une des meilleures représentations que j'ai vues depuis très longtemps (peut-être dans ma vie si je prends en considération seulement l'impact qu'elle a eu en moi).
C'était «Parents et amis sont invités a y assister», adapté du texte de Hervé Bouchard.
Par le Théâtre CRI (informations ici et ) au Centre culturel de Jonquière (voir la reproduction de l'affiche ci-dessus).

Superbe (oui, je pourrais remplacer cet adjectif par remarquable, exceptionnel, indescriptible, ineffable, indicible, formidable, magnifique, fabuleux, merveilleux, sublime, divin, super, et j'en passe et j'en passe, il n'y a qu'à consulter le si utile Thésaurus de Larousse mais je répète, et je vais utiliser encore, cet adjectif, car il signifie tous ceux-là), superbe texte donc, dans une superbe mise en scène, porté par de superbes acteurs.
Qu'importe (pour moi) l'anecdote (la mort d'un père), le texte devenu parole (et corps et voix et gestes) surgit comme des geysers et déferle comme des torrents de la bouche et du corps (le théâtre, paroles du corps) de ces jeunes gens, et vient sortir de leur gangue, bouger, entraîner dans leurs flots, faire luire des pierres de mémoire depuis longtemps enfouies en moi comme en tous les spectateurs, mais davantage dans les spectateurs qui ont, comme moi, passé leur enfance et leur jeunesse dans l'ouest de Saguenay, dans ce qui était autrefois Arvida, Kénogami et Jonquière. Tant de nostalgie!
Cela existe à nouveau tout à coup par la magie (le miracle?) des glossolalies, des sons, des mots, des phrases et de la si superbe représentation.
Cela avait existé aussi dans le livre d'Hervé Bouchard.
Quand je lis les «critiques» de Michel Bélair dans Le Devoir qui, sans jamais sortir de Montréal parle du «désert culturel» des régions du Québec, j'éprouve des frissons de plaisir à voir ce que jamais il ne verra (verra-t-il jamais quelque chose cet aveugle volontaire qui préfère écumer la province française -comptes de dépenses plus conséquents- plutôt que de parcourir son propre pays dont il parle vraiment «à travers son chapeau»?).
Pour rendre hommage aux magiciens (thaumaturges?), j'ai numérisé et colorisé les photos photocopiées qu'il y avait dans le programme de la représentation (j'en aime les imperfections). J'espère qu'ils me pardonneront de les avoir ainsi verdis, bleuis, brunis, rougis, jaunis, etc. J'ai ainsi colorisé Apollinaire et Queneau.
De haut en bas: sous l'affiche, Hervé Bouchard (sa photo n'a pas été numérisée par moi, je l'ai prise sur Internet), colonne de gauche, Guylaine Rivard (metteur en scène), Jérémie Desbiens, Monique Gauvin, Martin Giguère, Josée Laporte, Anne Laprise, Dany LeFrançois, Marc-André Perrier (les comédiennes et comédiens sont classé(e)s par ordre alphabétique des noms).
Les crédits du spectacle sont .
Ma femme -une vraie critique, elle- est aussi enthousiaste que moi .
Vous voulez voir mon billet?

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