lundi 24 novembre 2008

La basilique Notre-Dame à Montréal

Heureusement que Montréal peut compter sur d'autres personnes que ses «politiciens» pour imaginer, faire construire et tenir loin des spéculateurs de magnifiques monuments (les spéculateurs ne songent qu'à des laideurs qui rapportent gros.)
Ici ce sont les curés héritiers du Concile de Trente qui ont fait construire la Basilique Notre-Dame de Montréal.
Ce concile -que les conciles Vatican I et Vatican II ont complètement fait disparaître afin d'« autocratiser », de « protestantiser », de « désesthétiser » et de « délatiniser » le catholicisme- était, pour ainsi dire, le concile de la beauté.

Les Pères de ce concile avaient décidé que pour mettre un terme aux progrès du protestantisme et de ses principes iconoclastes et fanatiques (les protestants sont les talibans du christianisme), il fallait convaincre et confirmer les croyants dans leur foi par la beauté de l'architecture des églises, le faste théâtral des cérémonies, la perfection et l'habileté des sculptures et des peintures et l'éclat de la musique qu'on commandait aux plus grands compositeurs.
Comme vous le constatez le contraire de Vatican II où, sous prétexte de rapprocher Dieu des fidèles, on a rendu Dieu plus vulgaire que les plus vulgaires d'entre eux, faisant fuir les autres à quadruple vitesse, ne retenant même pas les vulgaires et ne réussissant qu'à peine à conserver ceux qui, à cause de l'âge ou de la maladie, ont peur de la mort.
Comparez Notre-Dame aux églises d'à présent (ce sera difficile car on n'en construit plus à cause du manque de fidèles et on vend celles qui restent pour les transformer en condos ou en centre communautaire).
Voyez sur la photo du haut de cette note sa façade néo-gothique (de style plutôt britannique, c'est-à-dire un peu « perpendiculaire ») donnant sur la Place d'Armes (il y a le monument à Maisonneuve à droite) et voyez l'intérieur bleu et or spectaculaire dont la décoration est inspirée (parfois de manière lointaine) de celle de la Sainte-Chapelle à Paris (détail de la décoration de Notre-Dame à gauche).
Quand l'Orchestre symphonique de Montréal y tenait le Festival Mozart Plus l'été du temps de Charles Dutoit, nous y allions volontiers, malgré la chaleur parfois étouffante de la canicule (Dieu mériterait l'air climatisé), entendre résonner (et raisonner, puisque cette musique-là raisonne aussi) sous ces voûtes véritablement vouées à la beauté les plus belles musiques qui aient été créées.

Et contempler l'état d'une autre époque de la religion catholique, au moment où celle-ci savait qu'il fallait se conformer aux mystères de l'Incarnation et, par le miracle de la beauté de la matière et de la chair, amener vers l'esprit et vers le salut (qui, même s'il n'existe pas dans une autre vie, existe sur la Terre, dans l'art et dans la connaissance).


(Zoom sur le retable du maître-autel avec le Couronnement
de la Vierge en haut et la Crucifixion au milieu
)


(Cliquez les photos pour examiner
la beauté des détails de cette décoration
)

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