Nous vivons chez moi, depuis deux ans (nous sommes en 2008), -depuis que nous avons décidé que le voyage qui succèderait au voyage en Grèce serait un voyage en Espagne-, nous vivons une saison espagnole, un peu longue pour une saison, je l'admets.
Nous avons mangé dans tous les restaurants de Montréal où l'on sert des tapas -Tapeo, Pullman, le Deux (on dirait qu'il n'existe plus celui-là, je ne le trouve nulle part), etc.-, nous avons lu des livres concernant l'histoire de l'Espagne (dont le récit, dans les Mémoires du Duc de Saint-Simon, de son ambassade en Espagne, auprès de Philippe V, le petit-fils de Louis XIV), de la Catalogne et des romans policiers de Montalban.
Nous nous sommes même intéressés à l'Espagne carthaginoise, romaine, vandale, wisigothe et musulmane, etc.
Mais il y avait quelque chose que notre fils désirait nous faire depuis longtemps dans le cadre de cette saison espagnole et qu'il n'avait jamais pu nous faire pour une raison ou pour une autre. C'était de nous préparer la paella dont sa conjointe et lui ont concocté la recette et qu'ils ont triomphalement fait goûter à tous leurs ami(e)s et même à leurs connaissances.
Il faut dire que notre fils connaît l'Espagne qu'il a beaucoup fréquentée -au temps où il étudiait le portugais à Lisbonne- afin de perfectionner son espagnol -qu'il avait étudié au Costa Rica (il ne prononçait pas le «c» doux sur le bout de la langue).
Il est donc familier avec la cuisine espagnole.
Quant à sa conjointe, elle aime préparer des plats exotiques et y réussit à merveille.
Ils l'ont fait samedi soir dernier lors de la visite qu'ils nous ont faite à l'occasion de l'Action de grâces.
Poulet, fruits de mer (crevettes, pétoncles, moules), saucisson (ils ont dû utiliser du saucisson calabrais car nous n'avons pas trouvé de chorizo dans les (quatre) épiceries que nous avons écumées), petit pois, poivrons -rouge, vert, jaune-, riz, safran et épices diverses: ils ont préparé avec cela une merveilleuse paella, bien meilleure que celle que nous avons mangée à Valence, dans ce restaurant très bien dont je ne me souviens plus du nom, mais où, comme dans à peu près tous les restaurants d'Espagne, les serveurs ne rêvaient que de se débarrasser de nous au plus vite (il y a deux ou trois exceptions dont je parlerai éventuellement) et ne nous laissaient pas le temps de terminer notre assiette.
Notre paella familiale avait à peu près cet aspect, mais en mieux car les moules étaient arrangées en cercles concentriques à la surface du plat:
Et nous avons bu pour l'accompagner ce merveilleux «Condado de Haza», un «Ribera del Duero», que nous n'avons pas vu (ni pu boire) en Espagne, et dont le goût de fruit noirs et le boisé léger (genre bordeaux du 19e siècle), la longueur en bouche et le corps infernal tenait tête avec harmonie aux épices et au safran du plat, tout en nous faisant perdre la nôtre (tête).
Il est là à la SAQ et son son taux d'alcool n'est pas de 13% comme on l'écrit sur la page où vous aboutirez en cliquant sur ce lien, mais de 14% comme vous le verrez sur cette étiquette que j'ai scannée pour vous (c'est de ce 14% que vient le corps infernal du vin):
(Cliquez l'image pour zoomer)
Mais ce n'est pas encore la fin de notre saison espagnole car il nous reste à en solidifier les souvenirs ici, en les écrivant.
Et la saison de l'Europe centrale (celle que l'on atteint en croisière sur le Danube) peut attendre encore un peu.
Mais ce n'est pas encore la fin de notre saison espagnole car il nous reste à en solidifier les souvenirs ici, en les écrivant.
Et la saison de l'Europe centrale (celle que l'on atteint en croisière sur le Danube) peut attendre encore un peu.
2 commentaires:
Bonjour M.Bouchard! C'est avec grand intérêt que j'ai lu votre article sur la paella de votre fils. Il eût été intéressant d'en connaître sa recette. J'ai été moi-même étudiant en Espagne, plus précisément dans une résidence universitaire à Barcelona.J'ai eu le bonheur d'être invité dans les différentes familles de mes confrères de la résidence. Ce fut un réel bonheur que de déguster une de leurs superbes paellas. Bien sûr, les paellas "maison" sont faites avec beaucoup d'amour, et dans une convivialité qui vous laisse d'heureux souvenirs. J'ai pris note de votre vin Condado de Harza Ribera del Duero. J'espère bien un jour l'accompagner avec un paella. Merci, et au plaisir! Marcel Allard
Bonjour M. Allard. Je vous remercie de votre commentaire. Je trouve que vous avez eu bien de la chance d'étudier à Barcelone, une ville que nous avons beaucoup appréciée.
Nous y retournerons sans aucun doute et dans la plupart des villes espagnoles que nous avons visitées.
Merci encore et au plaisir.
JBB
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