mercredi 1 octobre 2008

Peau de platane

J'ai photographié ce platane (cliquez la photo pour mieux voir) à Barcelone. J'aurais pu le photographier partout en Espagne, je crois, et en France.
Dès notre arrivée en France à l'automne de 1970 l'écorce de cet arbre -inconnu au Québec- nous avait intrigués, ma femme et moi.
Tout l'arbre nous avait intrigués, avec ses grandes feuilles qui ressemblaient un peu à des feuilles d'érable géantes, et à cause de ses fruits qui tombaient partout sur les trottoirs du Cours Mirabeau.
Mais l'écorce nous avait particulièrement intéressés.
Pour une raison ou pour une autre -ou plutôt par cette négligence particulière à la jeunesse qui lui fait croire qu'elle est éternelle et qu'on pourra toujours faire plus tard ce qu'on ne fait pas aujourd'hui- nous n'avions pas pris de photos de ce qui faisait pourtant l'objet de notre grand intérêt.
Car cette écorce on dirait la peau d'un animal, la peau d'un lézard ou d'un serpent.
Ou un tissu: celui qui sert à confectionner les vêtements de camouflage que portent les militaires.
Il y a comme de l'animal dans les platanes, à cause de cette belle écorce.
On pourrait penser qu'il s'agit de l'«Arbre de la Science du Bien et du Mal» dont Ève cueillit le fruit pour nous rendre égaux à Dieu (opération heureusement non réussie, la perfection ne pouvant qu'être ennuyeuse).

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