J'avais lu ce matin un article dans la version internet du magazine Le Point (je vais régulièrement consulter les sites internet des journaux et magazines français dont j'ai lu, pendant la plus grande partie de ma vie, -disons de 18 ans à 45 ans-, ce qu'il faut appeler maintenant les «versions papier», mais c'étaient leurs seules formes pendant ces années-là.
Jusqu'à 45 ans parce qu'à ce moment-là des magazine québécois ont été fondés qui ont pu remplacer pour moi les magazines français. J'ai pu retrouver ceux-ci sur Internet.
L'article de ce matin dans Le Point internet (il est là) concernait Serge Gainsbourg: il aurait eu 80 ans cette année.
Ce qui m'est apparu comme étonnant.
Impossible même.
Et j'allais sur Dailymotion ou YouTube chercher des vidéos à vous présenter pour pouvoir vous parler de ce qui m'apparaissait impossible: imaginer Serge Gainsbourg à 80 ans.
Mais quelque chose -une vidéo inattendue- a interrompu ma réflexion pour m'orienter plutôt vers d'autres souvenirs de ma jeunesse (car Serge Gainsbourg fait aussi partie de ces souvenirs).
Je vais vous présenter une vidéo où Sylvie Vartan interprète, à l'époque de ma jeunesse (et, manifestement, de la sienne), une chanson composée par Charles Aznavour.
Il s'agit d'un scopitone publié en ce début des années soixante où s'écoulait la fin de mon adolescence.
Cette vidéo réalise le métissage qui donne son titre à cette note, car voici une chanson composée par un chanteur-compositeur-interprète, comme on disait à l'époque, et chantée par une «yéyé» (je ne sais pas vraiment comment cela s'écrit), c'est-à-dire par une des figures principales de cette génération de chanteurs et chanteuses français qui, en gros, ont fait brusquement entrer les orchestrations et rythmes anglo-saxons des années cinquante (en les assagissant la plupart du temps) dans le paysage musical français.
Chose impossible, croyait-on, et qui se réalisait pourtant.
C'est le fruit de ce métissage, -que je considérais à l'époque comme un miracle et que, pour cette raison, j'ai toujours particulièrement aimé-, que je vous présente.
J'aime bien les miracles quand ils servent, non à une conversion religieuse, mais (autre type de conversion) à élargir l'esprit et à donner accès à des choses auxquelles on était fermé jusque-là.
Regardez bien, écoutez bien, c'est un document historique (en même temps qu'un miracle).
C'est aussi, je crois, un chef-d'œuvre de vidéoclip, réalisé ou, sinon, inspiré des réalisations de Jean-Christophe Averty, l'un des plus inventifs réalisateurs visuels français (et internationaux) -dont nous pouvions parfois voir les productions à la télévision au moment où nous séjournions en France au début des années soixante-dix.
Je reparlerai bientôt de Serge Gainsbourg qui a lui-même piloté d'innombrables opérations de métissage.
Le métissage est sans doute une partie fondamentale de la création, peut-être sous d'autres noms (comme, par exemple, mise en abyme).
jeudi 16 octobre 2008
Métissage du début des années soixante
heure 22:05:00
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