samedi 26 juillet 2008

Botero, l'art de l'obésité et de la société actuelle

Vous connaissez peut-être Fernando Botero (non, ce n'est pas lui dans ce tableau !).
C'est le peintre (et le sculpteur) de l'obésité, malgré le fait qu'il le nie et prétende être plutôt l'artiste du volume.

N'empêche, selon moi, depuis ses débuts dans les années quarante du 20e siècle en Colombie, il a comme prophétisé dans son art cette vague d'obésité que l'on voit tout submerger autour de nous et qui est en train peu à peu d'envahir et de noyer toute la planète, même les pays naguère encore dits sous-développés.
Il a commencé par rendre obèses des personnages de tableaux. Voici La Joconde (
Botero intitule ce tableau « Monalisa »):


Puis la contamination s'est étendue à tout, même aux végétaux. Voici « La Nature morte à la pastèque »:

Vous avez déjà vu les fraises (et autres « petits » fruits) obèses que nous exportent les États-Unis. Il y a ici leurs parentes, des oranges obèses (et une théière obèse).
Je vous présenterai d'autres éléments également obèses de la production de Botero ultérieurement.
En attendant on peut faire l'hypothèse devant son œuvre que l'art sent (et nous en rend conscient) ce qui est en train d'éclore et prédit, parfois sans le savoir, ce qui adviendra (ou ce qui advient dans le présent, de manière cachée) non pas seulement dans l'art mais dans la société même.
La prise du pouvoir par les tenants de la philosophie (serait-ce le capitalisme?) dont le principe de base est: «Big is beautiful».

P.S. 5 0ctobre 2009: l'une des suites de cette note est ici.

1 commentaire:

patblog a dit…

encore une façon de montrer que la beautee est là où on veutla voire

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