mercredi 30 juillet 2008

Liens et Bâillons à Pékin


Je ne sais pas vous, mais moi je trouve le stade olympique de Pékin -celui où auront lieu les événements les plus importants des prochains Jeux- extrêmement significatif en dépit de sa beauté, je dirais, animale (on l'appelle effectivement «le nid d'oiseau» mais ce nom est un leurre, à moins que l'oiseau dont il est question ne soit un vautour).
Toutes ces minces bandes de métal me semblent la métaphore des liens et des bâillons qui enchaînent les membres et ferment les bouches des Chinois, entravent leurs actions, leurs pensées, leurs émotions et leurs discours.

Je ne sais comment s'est fait le choix des architectes et de l'architecture mais il me semble que ce qu'on pourrait appeler une main invisible, celle de l'art, -la main qui prophétise et qui révèle sans que l'on sache comment- est intervenue.
Le peuple chinois pourra savoir son emprisonnement, comme nous le savons. Voyez. La photo d'en haut est une mise en scène. La photo ci-dessous dit davantage la vérité. N'est-ce pas?

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