mercredi 9 juillet 2008

L'Origine historique de l'égalité des sexes

Cette note inaugure une série de notes publiées à intervalles irréguliers portant sur le bien sortant du mal et que je place sous le patronage de Nietzsche et de la citation de lui qui apparaît à droite.
Cette citation apparaîtra dans chacune des notes de cette série.

Je ne sais pas quelle était la maladie d'Henry VIII Tudor.
Elle se manifestait par une obésité maladive. Par une impuissance sexuelle rageuse. Par l'obsession d'avoir un successeur de son sang (on devrait plutôt dire «de son sperme» si la chose se disait). Par un viscéral désir de meurtre.
Qu'il a pu satisfaire, entre autres, sur celles de ses femmes qui étaient ses sujettes. Anne Boleyn et Catherine Howard sont en effet exécutées.
Jeanne Seymour, quant à elle, meurt en couches en lui donnant le fils qu'il désirait tant.
Catherine Parr doit sa survie à la mort d'
Henry.
Quant à Catherine d'Aragon et à Anne de Clèves, elles étaient des princesses étrangères, avaient un sang qu'
Henry VIII (de gré ou de force) respectait et des protecteurs impériaux ou princiers étrangers.
Leur exécution fut plus dissimulée ou différée.
D'où provenait cette maladie? Syphilis? Névrose? Psychose?
L'hérédité était lourde et l'enfance perturbée.
Quoi qu'il en soit, cette maladie d'
Henry VIII est à l'origine de deux choses de conséquences.
Premièrement le testament d'
Henry VIII (enregistré par le Parlement) qui précisait l'ordre de sa succession: son fils (Édouard VI photo à gauche) d'abord. Puis si celui-ci décédait sans enfant, sa fille Marie. Puis si celle-ci décédait sans enfant, sa fille Élizabeth (celle-ci a été le plus grand roi d'Angleterre).
Pour la première fois pendant l'ère moderne, dans un pays occidental important, des femmes pouvaient non seulement transmettre le droit de régner mais régner elle-même (je compte pour rien la reine Mathilde et la reine Marguerite de Danemark car cette dernière ne se considérait pas comme régnante).
À partir de
Marie et d'Élizabeth des femmes purent légitimement être monarques d'Angleterre et du Royaume-Uni (et d'autres pays si l'on pense à Christine de Suède et aux tsarines russes).
Et la plupart de ces femmes furent de meilleurs monarques que les hommes qui
régnèrent avant et après elles.
Deuxième chose amenée par la maladie d'
Henry: la fondation de l'Église anglicane (fondée seulement pour que le roi puisse divorcer).
Et cette
Église vient de reconnaître aux femmes le droit d'être évêques et archevêques (voir une évêque à droite parmi des évêques et des archevêques: que cela fait plaisir à voir).
Du mal (double ou triple dans certains cas) est sorti le bien.
Le bien c'est-à-dire l'égalité des femmes.
Quant aux évêques et archevêques africains et autres traditionnalistes, je dois dire que je désespère de l'
Afrique ces temps-ci devant ces hommes qui tentent de tirer la civilisation par en arrière et s'allient aux conservateurs et aux dictateurs meurtriers (entendre chinois, saoudiens, islamistes et catholiques*) quand ils n'en sont pas eux-mêmes.
L'Affaire Mugabe est symptomatique.
Il me semble que la majorité des possesseurs de pouvoir en Afrique seraient à renverser avant qu'ils ne contaminent le reste de la planète avec leurs idées rétrogrades sur l'égalité des sexes et sur l'égalité des humains.
Même en Afrique du sud on voit bien que Mandela était une absolue exception.

*En interdisant l'usage du condom pour éviter la propagation du sida, le pape (monarque absolu, c'est-à-dire dictateur) et l'Église catholique se rendent coupables de meurtres.
Mais ils sont coutumiers de meurtres commis au nom de principes non fondés, c'est le fil de leur histoire.

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