mercredi 10 août 2011

Le plus par le moins

Je ne sais pas si on l'obligeait à le faire ou si sa foi lui ramollissait le cerveau, mais on voit ici van Eyck, dans le retable de « l'Agneau mystique », représenter Dieu le Père avec la tiare et sous les apparences d'un pape.
C'est ce qui s'appelle représenter le plus par le moins.
Et commettre un crime de lèse-divinité.
Mais, dans une dictature, que ne ferait-on pas pour plaire au dictateur ?
Même un crime, quel qu'il soit, meurtre, viol, massacres !
On l'a vu en URSS, dans l'Allemagne nazie, dans la Chine de Mao.
On le voit encore dans les minables petites dictatures qui subsistent (la Corée du Nord, parmi les plus ridicules, ou celles d'Afrique du Nord jusqu'à très récemment -pensez à la Libye-, dans celles d'Afrique tout court, d'Asie, que sais-je encore ?).
Elles prennent toutes leur origine et leurs mœurs dans la dictature chrétienne du Moyen Âge, comme on le voit chez van Eyck.

Et certains soi-disant « philosophes chrétiens » (éloquent oxymore) ont la nostalgie de cet âge de foi.
Ce sont les complices après le fait des crimes qu'on y a commis.

Voici un zoom sur le corps du délit:

2 commentaires:

Ursule Cimon a dit…

quoiqu'il en soit, ce retable est absolument magnifique, je l'ai vu dans l'église Saint-Bavon à Gand

Jack a dit…

La beauté est le moyen qu'utilisent les dictatures pour se légitimiser. Hélas les artistes doivent vivre et dans une dictature ils en sont réduits à se vendre.
Mais peut-être van Eyck croyait-il aux mensonges qu'il peignait.
Mais la beauté et l'adhésion de l'artiste au mensonge n'annulent pas le mensonge.

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