En triant mes livres pour savoir ceux que j'allais conserver et ceux dont j'allais me débarrasser, je suis tombé sur un petit catalogue d'exposition des œuvres de Jean-Paul Lemieux qui a lieu en 1974 à « Moscou, Léningrad, Prague, Paris », dit la page de garde.
J'aime ce rapprochement de villes : peut-être à cette époque encore Paris était-il idéologiquement (je souligne, car socialement et culturellement Paris était libre) plus près de ces capitales de l'empire soviétique que des capitales occidentales.
Mais là n'est pas le sujet de ce billet.
Le sujet c'est ce tableau (je vais en présenter d'autres au cours des semaines qui viennent) de Jean-Paul Lemieux que je ne connaissais pas.
Il s'intitule « Chasse d'automne » et, de manière caractéristique, il présente, un personnage incomplet au premier plan, -ici un Amérindien-, qui regarde le spectateur comme le font tous les personnages ainsi disposés des tableaux de Lemieux.
La chasse est au second plan, comme les bois où elle a lieu. Il y a un chasseur (blanc) et deux chiens.
Elle n'est là, cette chasse, que pour présenter cet Amérindien au premier plan, qui me semble éprouver toute la mélancolie du monde.
La mélancolie au sens fort, le sentiment d'avoir irrémédiablement été dépossédé de tout par les envahisseurs européens, d'avoir irrémédiablement tout perdu.
Même son costume traditionnel (les missionnaires blancs l'ont forcé, lui et les gens de sa nation, à l'abandonner) : c'est le symbole de la perte irrémédiable de son être même.
Tous les personnages du premier plan de Lemieux semble éprouver ce sentiment mais aucun (excepté le poète Nelligan peut-être) ne l'éprouve avec autant de justification.
J'aime ce rapprochement de villes : peut-être à cette époque encore Paris était-il idéologiquement (je souligne, car socialement et culturellement Paris était libre) plus près de ces capitales de l'empire soviétique que des capitales occidentales.
Mais là n'est pas le sujet de ce billet.
Le sujet c'est ce tableau (je vais en présenter d'autres au cours des semaines qui viennent) de Jean-Paul Lemieux que je ne connaissais pas.
Il s'intitule « Chasse d'automne » et, de manière caractéristique, il présente, un personnage incomplet au premier plan, -ici un Amérindien-, qui regarde le spectateur comme le font tous les personnages ainsi disposés des tableaux de Lemieux.
La chasse est au second plan, comme les bois où elle a lieu. Il y a un chasseur (blanc) et deux chiens.
Elle n'est là, cette chasse, que pour présenter cet Amérindien au premier plan, qui me semble éprouver toute la mélancolie du monde.
La mélancolie au sens fort, le sentiment d'avoir irrémédiablement été dépossédé de tout par les envahisseurs européens, d'avoir irrémédiablement tout perdu.
Même son costume traditionnel (les missionnaires blancs l'ont forcé, lui et les gens de sa nation, à l'abandonner) : c'est le symbole de la perte irrémédiable de son être même.
Tous les personnages du premier plan de Lemieux semble éprouver ce sentiment mais aucun (excepté le poète Nelligan peut-être) ne l'éprouve avec autant de justification.
1 commentaire:
Je ne connaissais ni le peintre ni le poète et après recherches je me rends compte que j' y perdais gros, en effet, son approche de topoi comme l' automne ou le crépuscule est à la fois forte et onirique,et la sympathie du peintre pour un peuple décimé, montrent que la culture du Quebec mérite d' être découverte!
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