mardi 7 juillet 2009

Les traces d'une lutte fondamentale pour le progrès de l'humanité

Le palais des Scaliger à Sirmione


Ci-dessus, un château et un palais italiens.
Le château (en haut) est celui des Scaliger dans la petite ville de Sirmione, patrie du poète latin Catulle et lieu de villégiature célèbre sur le lac de Garde dans le nord de l'Italie.
Le palais est dans la ville de Sienne en Toscane: c'est le Palazzo Pubblico sur la célèbre Piazza del Campo au centre de la ville.
Chacun est le témoin d'une lutte qui a duré presque tout le Moyen Âge, dont l'importance a été fondamentale dans l'édification de notre civilisation, la civilisation occidentale: la Lutte du Sacerdoce et de l'Empire.
Le Sacerdoce c'est la Papauté; l'Empire, c'est le Saint-Empire Romain germanique, qui se prétendait héritier de l'Empire romain d'Occident.
L'objet de cette lutte: qui avait l'ultime pouvoir entre le Pape (représentant le pouvoir religieux) et l'Empereur (le représentant du pouvoir civil).
Dans toute l'Italie existent encore des témoins de cette lutte, entre les Gibelins (partisans de l'Empereur et du pouvoir civil) et les Guelfes, partisans du Pape et du pouvoir religieux.
Les murailles des villes et châteaux
gibelins sont couronnées de queues d'aronde comme le château des Scaliger de Sirmione.
Comme ceci:

Les villes et châteaux
guelfes ont leurs murailles couronnées de rectangles comme le Palazzo Pubblico de Sienne.
Comme ceci:


Après la mort de l'Empereur Frédéric II de Hohestaufen (dont nous avons vu le tombeau de porphyre à Palerme, -je vous l'ai présenté ), on aurait pu croire un moment que la Papauté avait remporté la lutte: l'Occident semblait destiné à s'engager dans la voie de la domination et de la loi religieuses -une sorte de charia chrétienne- et à préférer l'illusoire bonheur céleste à la vie brève mais réelle vécue sur la Terre et, en outre, à se soumettre aux absurdes interdits religieux concernant la science, les habitudes de vie, les vêtements, etc.
Heureusement les rois des royaumes barbares édifiés sur les ruine de l'Empire romain (France, Angleterre, etc.) prirent le relais de l'Empereur, puis les hérétiques protestants, ennemis les uns des autres aussi bien que du Pape, de telle sorte que l'Occident obéit à la loi civile et au laïcisme et que la vie terrestre -la seule vie-, la science et la connaissance peuvent s'y épanouir et s'y développer librement (quand on peut empêcher de nuire les fondamentalistes religieux, les puritains et autres créationnistes).
Partout en Europe on peut voir encore les traces du passé et prendre connaissance des voies que notre civilisation a prises pour en arriver à la liberté qui est la nôtre, en se débarrassant de la nuit de la religion et des superstitions.

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