En cherchant parmi mes souvenirs de voyages à la suite de ma note d'hier sur les Tétrarques, j'ai retrouvé une photo d'un autre sarcophage de porphyre impérial.
Il s'agit de celui de Frédéric II de Hohenstaufen qui est à l'intérieur de la cathédrale de Palerme (article en anglais au bout de ce lien).
Le voici :
Et voici la magnifique cathédrale de Palerme, un peu déformée pour apparaître presque tout entière, tellement représentative de Palerme avec sa multiplicité de styles et, malgré cela, belle dans son unicité (elle a été tour à tour basilique, mosquée et église):
Quand nous l'avons visitée, cette cathédrale, on y faisait les préparatifs d'un mariage sicilien, qui ressemblait assez à ce qu'on appelle un mariage italien à Montréal : une robe de mariée extravagante et des robes de demoiselles d'honneur également extravagantes, un marié et des garçons d'honneur dans des costumes noirs d'un autre siècle, on aurait dit. Des yeux noirs, des cheveux noirs, des peaux basanées. Parfois, une blonde sicilienne sans doute descendante des Normands ou des Longobards. Des regards patibulaires. Une atmosphère de film de Francis Ford Coppola (je vous ai déjà parlé de son vin ici).
Le tombeau de cet empereur romain germanique, de père germanique, mais de descendance normande par sa mère (Constance de Hauteville dont le tombeau également de porphyre est tout près du sien), est effectivement un tombeau d'empereur mais c'est surtout par celui qu'il contient qu'il est intéressant.
Un empereur excommunié deux fois et ennemi de trois papes (dont l'un l'appelait l'Antéchrist), ayant révolutionné l'administration de son empire surtout en Italie du sud et en Sicile, surnommé «stupor mundi» (merveille du monde) et ayant entretenu des relations de paix avec les musulmans qui habitaient sa Sicile et avec les musulmans d'Égypte, est nécessairement quelqu'un d'intéressant pour moi, vous en conviendrez.
D'autant plus qu'il parlait six langues (le latin, le grec, le sicilien, l'arabe, le normand (c'est-à-dire le français que parlaient à la même époque les rois et les nobles d'Angleterre), l'hébreu, et probablement l'allemand, et qu'on peut avoir confiance en un chef d'état qui parle plus d'une langue (et pas du tout dans celui qui n'en parle qu'une, vous voyez de qui je veux parler ?).
Ce sont les raisons pour lesquelles je profite de son tombeau pour vous le présenter. Remarquez au pied de son tombeau, il y a des roses fraîches: il y en a constamment car il est toujours aimé malgré le fait qu'il soit mort il y a presque 800 ans (je devrais peut-être écrire : d'autant plus aimé qu'il est mort il y a 800 ans).
Il s'agit de celui de Frédéric II de Hohenstaufen qui est à l'intérieur de la cathédrale de Palerme (article en anglais au bout de ce lien).
Le voici :
Et voici la magnifique cathédrale de Palerme, un peu déformée pour apparaître presque tout entière, tellement représentative de Palerme avec sa multiplicité de styles et, malgré cela, belle dans son unicité (elle a été tour à tour basilique, mosquée et église):
Quand nous l'avons visitée, cette cathédrale, on y faisait les préparatifs d'un mariage sicilien, qui ressemblait assez à ce qu'on appelle un mariage italien à Montréal : une robe de mariée extravagante et des robes de demoiselles d'honneur également extravagantes, un marié et des garçons d'honneur dans des costumes noirs d'un autre siècle, on aurait dit. Des yeux noirs, des cheveux noirs, des peaux basanées. Parfois, une blonde sicilienne sans doute descendante des Normands ou des Longobards. Des regards patibulaires. Une atmosphère de film de Francis Ford Coppola (je vous ai déjà parlé de son vin ici).
Le tombeau de cet empereur romain germanique, de père germanique, mais de descendance normande par sa mère (Constance de Hauteville dont le tombeau également de porphyre est tout près du sien), est effectivement un tombeau d'empereur mais c'est surtout par celui qu'il contient qu'il est intéressant.
Un empereur excommunié deux fois et ennemi de trois papes (dont l'un l'appelait l'Antéchrist), ayant révolutionné l'administration de son empire surtout en Italie du sud et en Sicile, surnommé «stupor mundi» (merveille du monde) et ayant entretenu des relations de paix avec les musulmans qui habitaient sa Sicile et avec les musulmans d'Égypte, est nécessairement quelqu'un d'intéressant pour moi, vous en conviendrez.
D'autant plus qu'il parlait six langues (le latin, le grec, le sicilien, l'arabe, le normand (c'est-à-dire le français que parlaient à la même époque les rois et les nobles d'Angleterre), l'hébreu, et probablement l'allemand, et qu'on peut avoir confiance en un chef d'état qui parle plus d'une langue (et pas du tout dans celui qui n'en parle qu'une, vous voyez de qui je veux parler ?).
Ce sont les raisons pour lesquelles je profite de son tombeau pour vous le présenter. Remarquez au pied de son tombeau, il y a des roses fraîches: il y en a constamment car il est toujours aimé malgré le fait qu'il soit mort il y a presque 800 ans (je devrais peut-être écrire : d'autant plus aimé qu'il est mort il y a 800 ans).
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