dimanche 7 août 2011

Le plaisir d’être lu plutôt qu’étudié

Rapportées dans «Books» (ici), ces quelques lignes tirées de l'article «French literature: elitist and pointless» (Andrew Hussey) de la revue britannique «Prospect» (ci-dessus).
Elles portent un jugement sur les dernières décennies de la littérature française (surtout sur le roman):

Affaiblie à la fin du XXe par les abus de la «théorie critique», la littérature retrouve une épaisseur digne des grands anciens. Deux facteurs se conjuguent : le succès d’écrivains issus de l’immigration et, parallèlement, un «retour aux forces de la tradition française: la clarté de la langue, une histoire unique et la mission donquichottesque de résoudre les problèmes de l’humanité». Immigrés ou «d’origine française», ces auteurs «n’appartiennent pas aux élites de la rive gauche». Leur «voix vient de la périphérie des grandes villes ou des anciennes colonies». Et, surtout, ils redécouvrent le plaisir d’être lus plutôt qu’étudiés.

La dernière phrase est particulièrement à méditer.
Peut-être en a-t-on fini avec ces «prêts-à-être-étudiés» qui constituaient l'essentiel de la production de romans de certains «écrivains» français à partir des années soixante-dix du 20e siècle.
Des sonnets de Trissotin (ou de Vadius) en forme de romans.


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