lundi 16 février 2009

Le «Rickroll» et le temps retrouvé

Je suis toujours grippé (en réalité j'ai subi une grippe effroyable au cours de la dernière semaine, réussissant avec peine à me maintenir en vie malgré la fièvre) et j'écoute donc toujours la télé (quand mes yeux daignent un peu s'ouvrir).
Hier soir, « Tout le monde en parle »* à Radio-Canada.
Je suis sûrement très souvent hors du monde car on avait invité (entre autres) à cette émission, Rick Astley, un chanteur britannique des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, étoile filante de la musique « disco » que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Ève.
Je ne suis pas très amateur de la musique populaire mondiale, aux rythmes et aux paroles anglaises. Ni de l'actuelle, ni de celles des décennies antérieures.
Mais, même hors du monde, je ne puis me défendre d'en entendre des bribes (ou d'en voir des fragments).
D'ailleurs les autres, et particulièrement les autres des plus jeunes générations, vous en font entendre des bribes ou voir des fragments ou participer à des épisodes.
Et parfois, quand vous faites le tour des chaînes à la télé pour trouver quelque chose d'intéressant (et plus l'âge avance, moins il y a de choses intéressantes pour vous, bonne raison pour sortir de la vie!), certaines bribes du monde, comme un éclair, vous frappent l'œil.
Quelque chose m'avait frappé dans les années quatre-vingt-dix dont je n'aurais jamais pris conscience si on n'avait pas invité ce charmant Rick Astley à « Tout le monde en parle ».
Charmant parce qu'il avait un accent britannique charmant, qu'il parlait un anglais parfait (comme celui de la Reine) et qu'il semblait privilégier une philosophie de vie qui ressemble fort à la mienne (quelle chance de rencontrer un frère inconnu parmi les étrangers), en ce sens qu'il a préféré le confort à la célébrité, la petite vie de chaque jour à la vie fiévreuse des tournées et de la gloire.
Il avait abandonné sa carrière après 3 ou 4 disques. Certains diront qu'il n'avait plus de succès. Lui dit que la perspective de prendre constamment l'avion lui faisait peur, et c'est lui que je crois.
Il voulait aussi bien connaître ses enfants.
Ses propres enfants sont plus intéressants à connaître que tous les « groupies » du monde.
On avait pourtant invité Rick Astley à « Tout le monde en parle » à cause d'un renouveau récent de célébrité: ce phénomène qui s'appelle « Rickroll » (créé à partir de son prénom comme vous voyez) qui a cours sur Internet actuellement (depuis au moins un an) et qui fait que la vidéo ancienne d'une de ses chansons se répand exponentiellement au moyen de courriels (elle est une pièce attachée).
Cette chanson je me suis souvenu l'avoir entendue dans les années quatre-vingt-dix.
Je ne sais pas si à l'époque elle m'avait plu ou quelque chose, mais en la réentendant je me suis rendu compte qu'elle me plaisait, qu'elle ressuscitait pour moi ma vie d'il y a vingt ans.
Un effet « petite madeleine » de Proust (le narrateur avait-il aimé la madeleine la première fois qu'il y avait goûté chez tante Léonie ?).
Voilà cette vidéo de la chanson « Never Gonna Give You Up » (page en anglais au bout de ce lien).
En vous la présentant je participe au « Rickroll », quelle jeunesse est la mienne! Il y a les paroles sous la vidéo.





Never Gonna Give You Up


de Stock, Aitken et Waterman

Were no strangers to love
You know the rules and so do I
A full commitments what I'm thinking of
You would'nt get this from any other guy
I just wanna tell you how I'm feeling
Gotta make you understand
* never gonna give you up
Never gonna let you down
Never gonna run around and desert you
Never gonna make you cry
Never gonna say goodbye
Never gonna tell a lie and hurt you
Weve know each other for so long
Your hearts been aching
But you're too shy to say it
Inside we both know whats been going on
We know the game and were gonna play it
And if you ask me how I'm feeling
Dont tell me you're too blind to see
(* repeat)
Give you up. give you up
* Never Gonna Give You Up
* Together Forever
* Hold Me In Your Arms
* Whenever You Need Somebody
* She Wants To Dance With Me
* Take Me To Your Heart
* I Don't Want To Be Your Lover
* The Love Has Gone
* Where Do I Begin
* Don't Say Goodbye

Give you up, give you up
Never gonna give
Never gonna give, give you up
Never gonna give
Never gonna give, five you up
I just wanna tell you how I'm feeling
Gotta make you understand
(* repeat 3 times)

* Pour les visiteurs européens, version québécoise du format d'émission inventé par Thierry Ardisson. Je dirais que l'émission québécoise est moins vulgaire.

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