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En haut d'une montagne (on l'appelle « mont » dans un cas et « butte » dans l'autre).
Même type de dévotion dans l'une et dans l'autre, je crois.
Et je me souviens que pendant une année j'ai vécu à deux ou trois pas de cet Oratoire.
J'étudiais à l'université de Montréal dont les étudiants, dans le cadre des festivités d'un carnaval, avaient dérobé le reliquaire qui contenait le cœur du fondateur de l'Oratoire, le Frère André, celui qui a été canonisé récemment à Rome pour le récompenser sans doute de ne pas avoir fait de bruits théologiques et de ne pas s'être mêlé des affaires du pape.
Ce vol irrespectueux a constitué l'un des symptômes de la fin de la domination de l'Église romaine sur les esprits des Québécois.
Ceux-ci n'avaient plus peur des effroyables punitions promises par l'Église aux auteurs de sacrilèges et ce qu'on ne craint plus n'a plus de pouvoirs.
Le reliquaire ne fut rendu que bien des années plus tard.
Voici l'autre escalier que manifestement je grimperais avec moins de rapidité qu'autrefois si la tentation me prenait de retourner sur les chemins du souvenir.
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Cela leur donnait un caractère particulièrement sacré si je me fie à ma mémoire.
Mais peut-être est-ce un faux souvenir.
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