C'est un compte rendu du roman de Marc Bressant, « Assurez-vous de n'avoir rien oublié », et surtout le titre de ce compte rendu (ici), « Couchette ou wagon-lit ? » qui, en me replongeant dans un passé lointain, m'a amené à rédiger ce billet.
Les deux photos ci-dessus constituent ce qui se rapproche le plus de ce que nous avons connu comme train lors de notre séjour d'études en France au début des années soixante-dix.
En haut, un compartiment six couchettes (nous avons connu le quatre couchettes) et en bas le compartiment wagon-lit (il s'agit d'un wagon-lit première classe (quoique luxueux, il datait sans doute d'Hercule Poirot et du « Crime de l'Orient-Express ») mais nous avons connu aussi le wagon-lit deuxième classe, plus moderne, que nous avons préféré au première classe).
En ce temps-là douze heures de train de nuit entre Paris et Marseille.
Il fallait dormir.
À partir du Québec nous avions réservé deux couchettes dans le train Gare de Lyon- Gare Saint-Charles.
Nous basant sur notre expérience des trains au Québec nous croyions bien être seuls dans notre compartiment couchette.
Quelle ne fut pas notre surprise de trouver dans celui-ci deux autres personnes en montant dans le train, un monsieur d'âge moyen et une vieille dame, pas trop « jasants » (comme on dit au Québec et, jadis, à la Nouvelle-Orléans, ce qui a donné naissance, j'en suis sûr, au mot « jazz »).
Nous espérions encore qu'ils allaient bientôt descendre et que nous allions rester seuls.
Le monsieur part tout à coup et, déception, revient en pyjama.
Puis le conducteur vient mettre les couchettes en place, ma femme et la vieille dame prennent les couchettes du bas, le monsieur et moi les couchettes du haut.
Puis le conducteur vient mettre les couchettes en place, ma femme et la vieille dame prennent les couchettes du bas, le monsieur et moi les couchettes du haut.
Dormir avec des étrangers a été difficile, surtout pour un esprit inquiet comme le mien : j'ai surveillé toute la nuit sans trop dormir.
Ce fut la dernière fois que nous avons ainsi voyagé.
Les autres fois nous avons réservé des compartiments de wagons-lits -qui nous ont paru pleins de romantisme-, ou pris l'avion à Aix-Marignane.
(Mais une fois nous avons pris, par obligation, un compartiment deuxième classe (8 personnes plus un chien) pour aller et revenir de Strasbourg à Noël, et là nous avons connu la véritable aventure que je vous raconterai peut-être un jour).
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