J'ai vu la représentation de « Traces » de Marc-André Perrier (mise en scène de Marilyne Renaud) samedi soir dernier au Côté-Cour à Jonquière.
Je suis un enfant de Jonquière car j'ai manifestement été conçu rue Saint-Charles, tout près du Côté-Cour, et j'ai grandi rue Saint-Hilaire, juste un peu plus loin.
(Le saint patron de la rue Saint-Hilaire est le même que celui de l'église de Combray où le narrateur de « La Recherche » passait les étés avec ses parents chez tante Léonie: le Père Morice, mon maître, y voyait une sorte de marque du destin, disons de la Providence puisqu'il était, malgré tout, capucin).
Je m'attendais donc à voir une série de tableaux purement historiques puisqu'il s'agissait de l'histoire de Jonquière, de l'origine de son nom jusqu'à nos jours où elle est engloutie dans la ville de Saguenay.
Une autre « Fabuleuse » mais avec zoom.
Ouf ! pas du tout!
« Traces » est une histoire de mots et de sons de mots: allitérations, glossolalies, métaphores, etc., tout part des mots et de leurs sons.
Le principal geste des comédiens est la diction de ces mots, diction frénétique comme une danse africaine, et tous leurs autres gestes, aussi acrobatiques qu'ils soient, partent de ces mots et de ces sons de mots, et y retournent.
(Et ils sont, tous les trois, excellents acrobates et excellents diseurs)
La principale finalité de la mise en scène et de la scénographie (décors, éclairages, bruitages, musique, etc.) est aussi de mettre ces mots et ces sons de mots en évidence, de les dire autrement, de leur faire écho, de les amplifier.
Dans ces mots et ces sons, les spectateurs, selon leur degré d'écoute et selon leurs connaissances préalables, doivent créer un contenu.
On pourrait dire, nonobstant le travail des comédiens, des auteurs et techniciens créateurs de la mise en scène, que « Traces » est une pièce de spectateurs.
Ce sont ceux-ci qui doivent y créer une trame -différente pour chacun- en tissant mots et sons et gestes et décors et lumières.
Les oreilles et les yeux de chacun créent ce que leur esprit y lit.
Je suis un enfant de Jonquière car j'ai manifestement été conçu rue Saint-Charles, tout près du Côté-Cour, et j'ai grandi rue Saint-Hilaire, juste un peu plus loin.
(Le saint patron de la rue Saint-Hilaire est le même que celui de l'église de Combray où le narrateur de « La Recherche » passait les étés avec ses parents chez tante Léonie: le Père Morice, mon maître, y voyait une sorte de marque du destin, disons de la Providence puisqu'il était, malgré tout, capucin).
Je m'attendais donc à voir une série de tableaux purement historiques puisqu'il s'agissait de l'histoire de Jonquière, de l'origine de son nom jusqu'à nos jours où elle est engloutie dans la ville de Saguenay.
Une autre « Fabuleuse » mais avec zoom.
Ouf ! pas du tout!
« Traces » est une histoire de mots et de sons de mots: allitérations, glossolalies, métaphores, etc., tout part des mots et de leurs sons.
Le principal geste des comédiens est la diction de ces mots, diction frénétique comme une danse africaine, et tous leurs autres gestes, aussi acrobatiques qu'ils soient, partent de ces mots et de ces sons de mots, et y retournent.
(Et ils sont, tous les trois, excellents acrobates et excellents diseurs)
La principale finalité de la mise en scène et de la scénographie (décors, éclairages, bruitages, musique, etc.) est aussi de mettre ces mots et ces sons de mots en évidence, de les dire autrement, de leur faire écho, de les amplifier.
Dans ces mots et ces sons, les spectateurs, selon leur degré d'écoute et selon leurs connaissances préalables, doivent créer un contenu.
On pourrait dire, nonobstant le travail des comédiens, des auteurs et techniciens créateurs de la mise en scène, que « Traces » est une pièce de spectateurs.
Ce sont ceux-ci qui doivent y créer une trame -différente pour chacun- en tissant mots et sons et gestes et décors et lumières.
Les oreilles et les yeux de chacun créent ce que leur esprit y lit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire